Un cessez-le-feu a été conclu samedi entre le Jihad islamique et Israël

Fares Akram et Isabel Debre, The Associated Press
Un cessez-le-feu a été conclu samedi entre le Jihad islamique et Israël

GAZA, Palestine — Israël et le Jihad islamique se sont entendus sur un cessez-le-feu samedi.

L’accord est entré en vigueur samedi à 22h, heure locale, soit à 15h HAE, après cinq jours d’affrontements.

Des tirs de roquettes palestiniennes et des attaques aériennes israéliennes ont continué quelques minutes après l’échéance, avant de cesser.

À Gaza, les rues qui étaient demeurées vides dans les derniers jours se sont emplies d’une foule en liesse, agitant des drapeaux palestiniens et faisant des signes de victoire.

Encore une fois, l’Égypte a agi comme médiatrice dans ce conflit. La semaine dernière, un accord semblable n’avait pas réussi à mettre fin aux affrontements.

«Cet accord a été fait grâce aux efforts continus de l’Égypte», a souligné le dirigeant du Jihad islamique Mohamad al-Hindi sur les ondes de la chaîne égyptienne Al Kahera Wal Nas.

Israël n’a pas commenté le cessez-le-feu.

Jusqu’à présent, 33 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza, dont au moins 13 civils. Deux personnes ont été tuées en Israël par des tirs de roquettes: une dame de 80 ans et un Palestinien habitant Gaza qui avait un permis pour travailler en Israël.

Ce plus récent épisode de violence a débuté mardi quand des attaques aériennes d’Israël ont tué trois commandants du Jihad islamique. Israël a soutenu que ces opérations militaires avaient été faites en représailles à des tirs de roquettes reçus la semaine précédente et que les attaques ciblaient précisément des membres du groupe armé.

Toutefois, des résidents de Gaza disent que des maisons de civils ont été touchées.

Plus tôt samedi, l’armée israélienne a bombardé d’autres cibles, notamment un appartement appartenant à Mohammed Abu Al Atta, un autre commandant du Jihad islamique. 

Des militants du Jihad islamique ont de leur côté tiré plusieurs barrages de roquettes vers le sud d’Israël, où des milliers de résidents ont reçu comme directive de rester à proximité d’abris antibombes. Des centaines de personnes vivant près de la frontière ont aussi été évacuées vers des hôtels plus au nord.

Le Hamas, un groupe militant de plus grande envergure et de facto gouvernement de la bande de Gaza, a participé à quatre guerres contre Israël depuis sa montée au pouvoir à Gaza, en 2007. Il a fait l’éloge des attaques du Jihad islamique, mais a préféré ne pas s’impliquer dans le conflit, selon des officiers militaires israéliens.

Depuis le début de l’année, 111 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Au moins la moitié d’entre eux étaient affiliés à un groupe militant, d’après un décompte de l’Associated Press. Durant la même période, 20 personnes ont été tuées par des attaques palestiniennes sur des Israéliens.

La trêve risque d’être mise à mal jeudi, alors que des nationalistes israéliens prévoient leur marche annuelle du «Jour de Jérusalem», qui passera par un quartier musulman de la vieille ville. La marche, qui célèbre la prise de la vieille ville et de ses sites juifs sacrés, en 1967, est une fréquente source de friction et a contribué au déclenchement de la guerre de 11 jours avec le Hamas, en 2021.

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