Une visite à l’exposition d’antiquités d’Eastman

Par Mario Wilson
Une visite à l’exposition d’antiquités d’Eastman
Des souvenirs de notre passé hautement religieux.

Quand l’automne se pointe le nez, arrive alors la superbe exposition d’antiquités d’Eastman. Les vendeurs qui s’y présentent rivalisent avec toujours plus de plaisir afin nous offrir des pièces anciennes recherchées, mais surtout hautement appréciées par les connaisseurs.

C’est le cas pour les meubles, les objets décoratifs et la vaisselle d’utilité courante de cette époque vécue par nos ancêtres.

Les surprises ne manquent pas. Notamment cette cruche de grès fabriquée ici à Saint-Jean par la St-Johns Stone Ware, arborant une superbe fleur bleue et offerte à seulement 250$.

Évidemment vendue dès les premières heures de l’exposition, j’avais été le premier à mentionner au vendeur que le prix me semblait fort intéressant, ce que l’acheteur confirma lors de la prise de possession!

Cuisinières

Puis ce restaurateur de cuisinières au bois pour qui les modèles très connus de Bélanger, Beaver Stove Machinery ou ceux de la fonderie de L’Islet n’ont plus de secret. Cet artisan de St-Wenceslas démonte une cuisinière au complet, répare les pièces en mauvais état, chrome de nouveau les sections argentées et nous offre des bijoux tout à fait surprenants.

Le beau poêle qui est passé entre ses mains reprend ainsi ses lettres de noblesse et n’a plus rien à voir avec sa mine déconfite lors de sa découverte au fond d’une grange dans un rang perdu de Trois-Pistoles.

Toute une anecdote que cette rencontre lors de ma présence à la table des évaluations de valeur marchande, alors que deux amateurs vinrent nous présenter deux cadres tout à fait semblables. Un premier curieux nommant cet article religieux un ex-voto et l’autre, un viatique. Cette deuxième expression étant la plus juste puisqu’il est possible de trouver dans le compartiment sous la sculpture, les différents instruments religieux utilisés lors de l’extrême-onction.

Ces deux amateurs se sont bien rendu compte que la rareté espérée de leur trouvaille n’était qu’une illusion et que la valeur marchande fort minime reposait essentiellement sur la faible demande sur le marché.

Ils sont repartis chacun de leur côté en promettant de passer aux générations suivantes ce souvenir de notre passé hautement religieux.

Organisation

Lorsque je m’inquiète de la vivacité du marché des antiquités québécoises, une telle visite me ressaisit, d’autant plus que les 50 visiteurs qui en deux heures nous ont présenté des trouvailles fort intéressantes se sont dits bien impressionnés par tous ces très beaux objets offerts en vente pendant la fin de semaine.

Il faut dire que l’organisation parfaitement rodée de cette importante vente en était à sa vingt-deuxième année. Je suis toujours très impressionné par l’atmosphère très conviviale dont résulte la musique des langues anglaise et française de la population qui s’y amuse follement.

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