La production johannaise de la Canadian Potteries, entre 1930 et 1950, comprenait en plus de sa grande variété de bols de toilettes et de lavabos, plusieurs modèles de vases, de chopes, de cendriers, de pots à eau ainsi que des pots de fleurs.
Cette liste n’est certainement pas complète, il arrive quelques fois que des amateurs retrouvent des pièces qu’on ne savait pas produites à cette usine autrefois en opération sur le boulevard du Séminaire. Les plus importants vases de cette production furent modifiés afin de devenir des lampes très recherchées aujourd’hui.
Il faut dire que les couleurs originales des pièces se marient très bien aux décors contemporains, le bourgogne, le noir ou le blanc demeurant toujours des incontournables pour les objets décoratifs, peu importe les styles de mobilier, modernes ou anciens, que les pièces de nos maisons adoptent. La lampe noire de cette chronique possède une histoire moderne bien spéciale; ce fut une lampe perdue pendant plusieurs années.
Bel achat
Un collectionneur l’ayant acquise il y a 35 ans, cette lampe s’est retrouvée parmi un lot de boîtes remplies d’objets hétéroclites après le divorce du couple. Alors qu’il aura l’occasion de jeter un coup d’œil dans cet amas de vieux souvenirs au fond du sous-sol, il ne manquera pas de souligner son intérêt pour récupérer cette lampe, jadis payée 12$ dans une vente-débarras.
Soupçonnant sans doute une valeur marchande importante, la dame propose alors, pour la vendre à son ancien propriétaire, cette lampe noire à un prix de 80$. Bel achat, somme toute, puisqu’elle se détaille chez les antiquaires à un prix tournant autour de 250$. Lorsqu’on en trouve!
Le plus surprenant dans cette histoire, c’est que c’est la deuxième fois que ce collectionneur achète une même pièce à deux reprises. Les hauts et les bas de la vie au gré des vagues que la mer économique nous impose, font que certains jours la passion l’emporte sur la raison.
Oriental
Cette pièce, signée Vitrian/Canadian Potteries Ltd/St-Johns Que, saura bien s’adapter au style oriental de la chambre des maîtres de son propriétaire; il ne reste que l’abat-jour à trouver!
Il y aura des choix difficiles à faire, on sait l’allure bien discutable de certains éléments de décoration d’il y a soixante-dix ans. Bien souvent, deux choix s’offrent à l’amateur: retrouver l’allure d’époque ou moderniser l’article au goût du jour.