Une carte à puce dans les autobus de Saint-Jean avant l’automne

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Par Gilles Berube
Une carte à puce dans les autobus de Saint-Jean avant l’automne
Les usagers pourront recharger leur carte à partir de leur domicile.

Avant l’automne prochain, les usagers du transport en commun de Saint-Jean-sur-Richelieu pourront utiliser une carte à puce pour prendre l’autobus. L’un des avantages sera de pouvoir recharger la carte à partir de chez soi.

Au début de janvier, la Ville de Saint-Jean a lancé un appel d’offres pour se procurer un service de «billettique» pour son service de transport en commun. L’objectif principal est de mettre un titre électronique à la disposition des usagers.

Ce titre prendra la forme d’une carte à puce plastifiée semblable à une carte de crédit, indique Luc Côté, directeur du Service des transports et de la mobilité urbaine à la Ville de Saint-Jean. Lors du lancement de l’application Zenbus, cet automne, M. Côté avait laissé entendre qu’un tel système devrait être mis en place en 2017.

Ce dernier concède qu’il a en tête un modèle de système, mais pas un système précis. Il note qu’il y a plusieurs fournisseurs potentiels dans ce domaine, dont au moins quatre ou cinq uniquement au Québec. L’appel d’offres a été lancé sur le SEAO, le système d’appel d’offres électronique du gouvernement du Québec. En conséquence, il s’étend au territoire des accords de commerce intérieur conclus avec l’Ontario et le Nouveau-Brunswick. Une des exigences est toutefois que le système fonctionne en français.

Service

L’appel d’offres en ligne trace un portrait du système d’autobus de la Ville. Notons que le système ne s’appliquera pas au taxibus. Ainsi, le parc de véhicules que Transdev met à la disposition de la Ville compte dix autobus urbains courts de marque Vicinity, six autobus urbains à plancher surbaissé, 21 autocars pour le service interurbain et six véhicules de réserve.

Annuellement, le service d’autobus transporte 1,8 million d’usagers. Tous les jours de semaine, 2000 personnes prennent l’autobus urbain et 800 la fin de semaine. Sur le réseau interurbain, ces nombres sont respectivement de 5500 et 1000. La grille tarifaire compte 17 titres distincts. Annuellement, le service enregistre 135 000 transactions.

Selon le devis d’appel d’offres, le nombre de points de vente est actuellement de 21. Avec la nouvelle billetterie électronique, il sera réduit à dix. Le système doit en effet permettre aux usagers de réapprovisionner leur carte à puce à  partir de leur domicile.

Technique

L’appel de propositions précise de nombreux détails techniques, notamment le nombre d’appareils, les plates-formes informatiques, la possibilité de déplacer l’équipement d’un véhicule à l’autre, les équipements de transmission de données, les cartes et autres composantes que le système devra comprendre. Notons que les valideurs devront lire les cartes sans contact à un rythme minimal de trente à la minute.

Le système devra permettre aux usagers d’acheter leur titre sur le web, qu’il s’agisse d’un laissez-passer mensuel ou d’une lisière de dix billets. Actuellement, il existe deux catégories de systèmes sur le marché, indique M. Côté. L’exploitant de la carte OPUS, utilisée sur le territoire de l’Agence métropolitaine de transport de Montréal, pourrait déposer une soumission.

Avec le système OPUS, la puce sur la carte contient littéralement les titres de transport. Pour la réapprovisionner à distance, il faut nécessairement un lecteur que l’on branche uniquement sur un ordinateur personnel. Ce lecteur se vend 14,49$. Sans ce lecteur, il faut se rendre à une billetterie.

Avec l’autre catégorie de systèmes, la carte à puce sert de pièce d’identité. Les titres que détient l’usager sont enregistrés sur un serveur. L’équipement de transmission doit être suffisamment puissant pour échanger les données en temps réels. Avec ces systèmes, ce n’est pas la carte qui est réapprovisionnée, mais le compte de l’usager à partir d’un ordinateur ou d’un appareil mobile.

Le choix du fournisseur ne se fera pas uniquement sur la base du prix. La qualité de la proposition sera prise en compte. D’ailleurs, l’appel d’offres précise que les soumissionnaires peuvent offrir plus que le minimum exigé. Le contrat sera d’une durée de trois ans avec une option de renouvellement pour deux autres années.

La période de soumission se termine le 24 janvier. L’objectif est de lancer le service au courant de l’été pour qu’il soit pleinement fonctionnel à la rentrée d’automne.

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