Un projet-pilote pour agrandir le bassin de familles d’accueil

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Par Valerie Legault
Un projet-pilote pour agrandir le bassin de familles d’accueil
Suzanne Gagnon et Martine Cabana.

Pas facile pour le Centre jeunesse de la Montérégie de recruter des nouvelles familles d’accueil. À Saint-Jean-sur-Richelieu, les enfants confiés à la Protection de la jeunesse sont trop souvent placés à l’extérieur de la région. C’est ici que le projet «Ma famille, ma communauté» entre en jeu pour remédier à ce problème avec des résultats prometteurs.

«Notre but est de recruter des familles d’accueil à proximité pour permettre aux enfants placés de continuer à rester dans le même quartier que leurs parents, à fréquenter la même école ou garderie et les mêmes amis pour éviter qu’ils se sentent déracinés. La communauté devient impliquée, si bien que le bien-être des enfants devient l’affaire de tous. Le placement est alors moins perçu comme un tabou», affirme Martine Cabana, coordonnatrice régionale de «Ma famille, ma communauté».

Le projet-pilote se développe pour l’instant dans trois régions seulement, soit la Montérégie, Montréal, pour son côté multiculturel, et l’Abitibi, à cause de la présence autochtone. Pourquoi Saint-Jean-sur-Richelieu en particulier? D’abord, parce que le Centre de santé et de services sociaux Haut-Richelieu-Rouville y recense 109 enfants âgés de cinq ans et moins dont la sécurité et le développement sont compromis.

«Ma famille, ma communauté» veut aussi favoriser le placement des frères et sœurs dans la même famille d’accueil. Suzanne Gagnon peut témoigner de l’importance de protéger les fratries. «“Ma famille, ma communauté” est une coche au-dessus de ce qui se faisait jusqu’à maintenant», affirme celle qui a une famille d’accueil à Saint-Jean-sur-Richelieu.

Martine Cabana est impatiente de voir le projet adopter son rythme de croisière. «J’ai hâte que la roue commence à tourner. On veut que l’enfant placé puisse un jour dire que le Centre jeunesse de la Montérégie l’a aidé sans le traumatiser. Nous adoptons un tout autre discours avec les familles d’accueil. C’est beaucoup plus équilibré, et même zen», conclut-elle.

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