Monsieur le directeur,
Bien oui monsieur Brosseau, je suis d’accord avec vous à l’effet que monsieur l’abbé Gravel était un mauvais représentant de l’Église catholique.
Cette Église catholique bien assise sur son trône doré, froide, implacable, dogmatique et inhumaine.
À trop vouloir préserver un pouvoir insignifiant, l’Église s’est éloignée de plus en plus de l’enseignement et du vrai message du Christ.
Monsieur l’abbé Gravel était beaucoup plus un homme de Dieu qu’un homme d’Église.
À l’image du Christ, monsieur l’abbé Gravel se portait à l’aide et à la défense des gens démunis, des gens différents et des gens aux prises avec des problèmes criants de manque d’amour, de sympathie et de respect.
Quand vous, monsieur Brosseau, jugez si sévèrement monsieur l’abbé Gravel au nom de l’Église, ne vous faites-vous pas complice de cette Église hypocrite? Cette même Église qui compte dans ses rangs bon nombre de prêtres et de religieux pédophiles reconnus qui ont détruit la vie de milliers d’enfants déjà nés. Le Christ ne permet pas ça, l’Église l’a permis et le cache.
Vous prétendez, monsieur Brosseau, que les homosexuels ne sont pas des gens normaux.
Est-ce que vous savez combien de prêtres et de religieux sont homosexuels? Le Christ ne fait pas de distinction entre des gens normaux et soidisant anormaux. L’Église se donne ce pouvoir de juger de façon sévère et hautaine, démontrant ainsi qu’elle est arriérée et déconnectée de l’être humain et du Christ.
Alors oui monsieur, l’abbé Gravel était un mauvais représentant de l’Église catholique, mais il était un extraordinaire et authentique représentant de Dieu, du Christ. Monsieur Brosseau, est-il possible que vous soyez aveuglé par les fausses dorures du trône de l’Église? Puissiez-vous descendre ne serait-ce qu’une seule marche de ce piédestal précaire! Peut-être vous pourrez découvrir et profiter d’une lumière différente: celle de l’être humain quel qu’il soit et celle du Christ miséricordieux.
C’est la grâce que je vous souhaite, Au nom du père, du fils et du sain ou simple d’esprit?
Gilles Leroux, Saint-Jean-sur-Richelieu