Un encan à ne pas manquer samedi

Par Mario Wilson
Un encan à ne pas manquer samedi
Ce tableau a été réalisé par Clarence Bourgoin.

Dans les plus anciens journaux de notre pays, les historiens puisent des informations très intéressantes concernant la vie au quotidien de nos ancêtres. Parmi les descriptions regorgeant des détails les plus significatifs des meubles et objets de cette époque, il y a bien sûr la nomenclature des biens vendus à l’encan.

Un commerce qui ferme ses portes, une famille qui choisit de liquider ainsi la succession ou encore une institution religieuse qui procède à une telle vente de charité; autant de façons de mettre en vente un important lot d’objets en une très courte période de temps.

On y retrouve de tout, évidemment, encore aujourd’hui, comme par exemple lorsqu’un agriculteur doit liquider sa ferme ou qu’un encanteur ayant pignon sur rue procède à une vente par consignation. Bien sûr, des œuvres d’art, des pièces d’antiquités québécoises ou simplement des meubles dits «rétro» font partie intégrante de ces ventes.

Prenez par exemple ce tableau de Clarence Bourgoin, peintre reconnu, natif des provinces maritimes, qui fut acheté lors d’un encan chez un commissaire-priseur de Montréal. L’œuvre a trouvé preneur au dixième de sa valeur sur le marché de l’art actuel.

Surprise

C’est ce genre de belle surprise que vous risquez de vivre lorsque vous vous rendrez à l’église Saint-Lucien à Saint-Jean, le samedi 27 avril qui vient.  Le sort en est jeté, la sacristie et l’église Saint-Lucien ainsi que les presbytères de Saint-Luc et Saint-Gérard- Majella ne servent désormais plus les fidèles de la fabrique.

Il y aura donc une vente à l’encan de toutes ces chaises, bibliothèques, tables et tutti quanti du mobilier qui s’y trouvait.  Mais il y a plus, comme de raison: toutes ces décorations, cette vaisselle et ces vieux cadres qui vont maintenant revenir sur le marché très couru des souvenirs religieux de la paroisse.

J’ai eu le privilège d’examiner tout ce qui se trouvait dans le presbytère de l’église Saint-Luc. La merveilleuse rampe menant au deuxième étage a déjà trouvé preneur. Par contre, la superbe porte d’entrée de style Eastlake sera présentée lors de l’encan.

Même petit bonheur pour les portes des confessionnaux, tous les bancs et le système d’éclairage de l’église St-Lucien, l’immeuble devant être démoli. Croyez-vous vraiment que la fabrique saurait trouver les 600 000$ nécessaires à la remise en état de cet édifice?

Curieux

Si, comme cela s’était produit lors de l’encan du mobilier de l’église de Saint-Pierre de Vérone, les paroissiens viennent s’acheter un souvenir de leur église, il y a fort à parier que beaucoup de curieux s’y retrouveront samedi prochain.  Parmi les objets les plus curieux? Une quantité de 222 chaises de salle paroissiale, à dossier et siège en placage, celles-là mêmes sur lesquelles nous allions voir les petites vues du samedi matin dans l’église de notre paroisse.  

Des meubles rétro comme un mobilier de salle à manger Vilas, des commodes Gibbard, quelques bibliothèques vitrées, sont au rendez-vous pour les acheteurs nostalgiques d’une autre époque.

Tenez-vous le pour dit, il n’y a pas qu’au Centre de partage communautaire johannais du 150, rue Foch où il vous est possible de faire de très bons achats. La frénésie d’un encan n’a pas, quant à moi, son pareil.  À samedi.

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