Lorsqu’on me demanda d’aller examiner quelques pièces de patrimoine québécois et canadien, j’étais loin de me douter que je trouverais dans le sous-sol de cette maison de campagne une pièce aussi intéressante que ce bidon de lait reconverti en objet décoratif.
Déjà, je savais que les objets appartenant au domaine de l’histoire de la production du lait au Québec jouissaient d’un intérêt grandissant, les amateurs qui présentent leur collection sur la toile étant fort nombreux.
Les pintes de lait (rondes à l’époque) portant des inscriptions de couleur (rouge, verte ou bleue), demeurent des objets de collection des plus recherchés. Et certaines petites laiteries, comme celle de MM. Copping, Morin, Granger ou Pilon, dont il ne reste que peu de bouteilles en bon état, connaissent un intérêt grandissant compte tenu des prix de vente de ces contenants de verre hautement recherchés.
Il faut bien vous l’avouer, c’est un peu par chauvinisme que je vous nomme ces petits commerces d’autrefois qui ont eu pignon sur rue dans notre Saint-Jean d’autrefois.
Collectionneurs
Pour les collectionneurs mordus, les divers articles provenant de ces laiteries, comme les factures anciennes, les publicités ou les bidons de lait, retiennent l’attention surtout à cause de leur rareté.
Il est important de noter que les laiteries plus importantes comme la Elmhurst Dairy ou la très connue entreprise J. J. Joubert de Montréal, nous ont également laissé des petits trésors faisant dorénavant partie des plus grandes collections québécoises et canadiennes.
Ernest Cousins Ltd fait partie de notre patrimoine et la notoriété de cette entreprise s’explique notamment par leurs nombreuses décennies de transformation et de transport des produits laitiers.
Le bidon de lait de la photographie, peint par une artiste en herbe, demeure un objet de collection significatif pour la signature qu’il porte, c’est-à-dire le nom de la laiterie, mais aussi parce qu’il fut fabriqué par une entreprise encore en opération aujourd’hui.
Valeur
La Cherry-Burrell Corporation débuta ses opérations aux États-Unis en 1826 et ce n’est qu’en 1928, après une série de six fusions avec d’autres compagnies, que le nom devint la Cherry-Burrell Corporation. Aujourd’hui, toujours spécialisée dans la fabrication de contenants pour le transport de liquides (dont le lait, évidemment), la firme produit des immenses réservoirs de 75 000 litres (soit environ 20 000 gallons). Tout un contraste avec ces petits bidons de lait d’autrefois!
Après une remise à son état original, cette pièce de collection pourrait très bien se vendre autour d’une centaine de dollars chez les amateurs; certainement plus chez celui ou celle qui concentre ses intérêts aux souvenirs d’Ernest Cousins.
Et comme le métier de laitier devient de plus en plus un métier en voie de disparition, qui sait jusqu’à quel montant les bidons de lait continueront de prendre de la valeur?
J’ai trouver dans un entre toit
Une chopine de lait de 500ml jjjoubert en carton