Élu le 19 octobre député de Saint-Jean à la Chambre des communes, le libéral Jean Rioux s’attellera d’abord au dossier du parachèvement de l’autoroute 35.
«C’est ce qui va permettre le développement de la région», est-il convaincu s’attendant à voir les industries s’installer le long de son parcours une fois l’autoroute complétée jusqu’au Vermont.
Du côté du gouvernement du Québec, le dossier est bien aligné, analyse-t-il. Avec le complément (financier) du fédéral qu’il veut aller chercher, il est optimiste sur la réalisation du projet.
Il souligne qu’il a toujours ses entrées au gouvernement du Québec pour bien piloter le projet. M. Rioux a été député libéral du comté d’Iberville à l’Assemblée nationale de 2003 à 2007.
Pour convaincre les électeurs de lui faire confiance, il fait aussi valoir ses années d’expérience comme maire d’Iberville durant deux mandats. Il insiste sur le fait qu’il est résident du comté contrairement aux candidats conservateur et néodémocrate.
Campagne
M. Rioux planifie sa campagne de longue date. Il a mis en place une organisation dont les ramifications s’étendent dans chacune des huit municipalités de la circonscription. Il parcourt le comté depuis un an et demi.
Le candidat libéral dit qu’il a pu compter sur une équipe de rêve et mener une campagne exceptionnelle. Il sillonne le comté de 7 heures du matin à 22 heures. Au soir du 19 octobre, son organisation aura tout donné et ne pourra plus que s’en remettre au verdict de l’électorat. Il dit sentir sur le terrain un mouvement fort pour son parti et son chef, Justin Trudeau, est devenu un atout dans la campagne.
Le programme local, le candidat l’a élaboré en tenant compte de sa tournée des élus municipaux et les déjeuners-causeries organisés au cours des derniers mois.
Il a été surpris par l’importance que les électeurs attachent à la gratuité sur le pont Champlain. Son parti s’est prononcé contre l’imposition d’un péage.
Les citoyens en milieu rural lui ont fait savoir qu’ils tenaient non seulement au maintien de la livraison du courrier, mais aussi aux petits bureaux de poste.
Priorités
Outre le prolongement de l’autoroute 35 jusqu’à la frontière américaine, il fait de la relance économique sa priorité. Le Centre aide aux entreprises Haute-Montérégie est très dynamique dans la région, note-t-il, et il s’engage à lui apporter son appui.
Sur l’avenir du Collège militaire, il rappelle qu’en 2011, son parti s’était prononcé pour l’enseignement d’un baccalauréat en sciences sociales à Saint-Jean. Il maintient cet engagement.
Aucune mention sur l’avenir de l’institution n’est cependant inscrite à la plateforme de son parti. M. Rioux travaillera à obtenir les fonds nécessaires pour redonner la vocation universitaire à l’établissement.
Le développement du tourisme lui apparaît aussi comme un enjeu majeur pour l’avenir de la région. Dans le cadre du 150<V>e<V> anniversaire de la Confédération, il veut obtenir le plus d’argent possible pour le réaménagement de la rue du Quai, à Saint-Jean.
Le Haut-Richelieu a des richesses avec le fort Lennox, le canal de Chambly, ses églises patrimoniales, la Place du marché à Saint-Jean. Il estime que Parcs Canada doit jouer un plus grand rôle dans l’animation et la coordination des activités touristiques.
Enfin, Jean Rioux se fait le défenseur de Radio-Canada et de son financement. «Radio-Canada est aussi importante que la loi 101 pour assurer notre survie en français tant au Québec que dans le reste du Canada.»
Investir
Pourquoi voter pour le Parti libéral du Canada? M. Rioux répond que son parti a un programme qui aidera la classe moyenne en réduisant de 7% leur impôt et en créant l’Allocation canadienne des enfants non imposable. «Les gens vont avoir plus d’argent dans leurs proches et nous allons relancer l’économie» conclut-il tout en plaidant qu’il faut investir dans les infrastructures pour sortir le Canada de la récession.
