Convaincue qu’il n’est pas trop tard pour sauver l’église Saint-Gérard-Majella, l’organisation Action patrimoine a réuni trois conférenciers pour présenter les caractéristiques uniques du bâtiment et sa transformation possible. Le public est convié à cette rencontre le 12 septembre.
«La fabrique de l’époque était vraiment avant-gardiste lorsqu’elle a construit cette église, souligne d’emblée Émilie Vézina-Doré, directrice générale d’Action patrimoine. C’est un bâtiment exceptionnel.»
Avec l’idée que la population doit prendre conscience de son aspect incomparable, l’organisme privé à but non lucratif, basé à Québec, a décidé de réunir trois intervenants qui démystifieront ce temple.
La première à prendre la parole lors de la soirée sera Marie-Dina Salvione, chercheuse indépendante en histoire de l’architecture et patrimoine. Au cours des dernières années, celle qui enseigne à l’Université du Québec à Montréal a concentré ses recherches sur l’architecture sacrée issue du renouveau liturgique au 20e siècle, tant au Québec qu’ailleurs.
«C’est la personne la plus qualifiée pour expliquer pourquoi l’église est unique à l’échelle québécoise», souligne Émilie Vézina-Doré.
Historique
La parole sera ensuite donnée à Bruce Allan, architecte chez Architecture 49. Le bureau montréalais de cette compagnie, Arcop, est le successeur de la firme Affleck, Desbarats, Dimakopoulos, Lebensold & Sise, celle-là même qui est derrière la conception de l’église.
Le conférencier a travaillé au cours de sa carrière aux côtés d’Eva Vecsei, responsable de la composition architecturale de l’église Saint-Gérard-Majella. Cette dernière était la collaboratrice de Guy Desbarats, architecte du temple.
Avenir
La conférence se terminera avec une intervention de Denis Boucher, conseiller en patrimoine culturel au Conseil du patrimoine religieux du Québec.
«C’est lui qui gère les millions que le gouvernement accorde pour le patrimoine religieux, explique Émilie Vézina-Doré. Il a une grande expérience de ce qui se fait ailleurs en province et comment les bâtiments peuvent être convertis.»
Le lieu de culte ayant été vendu en 2015, la directrice est bien au fait de l’avenir incertain de l’édifice. «Idéalement, nous aurions organisé cette conférence bien avant. Nous avons été mis au fait de l’existence de cette église en janvier 2016», mentionne-t-elle.
«Nous savons que la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu fait des démarches pour sauver l’église L’Acadie. C’est une tendance. Les municipalités choisissent de protéger les églises plus âgées. Nous pensons que les églises modernes ne doivent pas être mises de côté», conclut-elle.
Inscription
La conférence est gratuite pour les citoyens. Elle aura lieu à l’hôtel Relais Gouverneur, le lundi 12 septembre, de 19 à 21 heures. Les personnes intéressées peuvent réserver leur place dès maintenant sur le site Web de l’organisme (http://actionpatrimoine.ca/). Il suffit d’entrer son nom dans l’espace prévu à cet effet au bas de la page.
Ceux qui ne l’auront pas fait peuvent également se présenter sans réservation. L’inscription sert uniquement aux organisateurs pour prévoir le nombre de places.
