Rex n’est un patient de la clinique que depuis quelques années, mais déjà à sa première visite il y a quatre ans, on nous rapportait qu’il avait des raideurs au niveau des hanches. Rex était alors âgé de trois ans.
Au fil des visites chez nous, on se doutait bien que ce beau grand chien avait quelque chose qui n’allait pas au niveau des pattes arrière. Il les portait en effet un peu sous lui, les pieds vers l’intérieur. Des recommandations de contrôle du poids et d’administration d’un mélange de chlorhydrate de glucosamine et de chondroïtine furent faites.
Malgré tout, l’inconfort au niveau du train arrière a augmenté. Récemment, des radiographies sous sédation profonde ont été effectuées pour les hanches et les genoux de Rex afin d’avoir une meilleure idée d’un éventuel diagnostic. La réponse est sans équivoque: ce gentil chien souffre de dysplasie sévère des hanches.
Développement anormal
La dysplasie des hanches fait suite à un développement anormal de l’articulation reliant l’os de la cuisse au bassin. Cette maladie est plus fréquente chez les chiens de grandes races comme le golden retriever, le labrador, le berger allemand, le rottweiler et le terre-neuve. Rex est un chien de race croisée entre un bouvier bernois et un berger allemand.
Les signes cliniques révèlent de façon générale un inconfort assez évident du train arrière: intolérance à l’exercice, difficulté à se lever douleur à une ou aux pattes arrières. Parfois, par contre, ces signes sont plus subtils et sont associés à un déplacement du poids sur les pattes avant avec une fonte musculaire des fessiers et des «sauts de lapin» lors de la course. Dans certains cas, de faibles tremblements des muscles arrière pourront être observés et être le seul symptôme d’un inconfort.
Douleur
L’examen vétérinaire quant à lui révèle parfois des signes de douleur au niveau de l’articulation atteinte, surtout lors de son extension, la patte étant amenée vers l’arrière. De plus, une hyperlaxité peut parfois aussi être notée au niveau de la hanche, particulièrement chez le jeune chien. Le diagnostic final est effectué en combinant l’historique, la palpation et, bien sûr, les fameuses radiographies.
Ces dernières nécessitent souvent que l’animal soit sous sédation (lorsqu’il ne s’agit pas d’anesthésie carrément) afin que le positionnement de l’animal soit optimal et l’interprétation des radiographies adéquate.
Une fois que le diagnostic est effectué, les recommandations appropriées sont effectuées. Comme tous les cas ne sont pas aussi avancés les uns que les autres, tous ne sont pas traités de la même façon.
Dans le cas de Rex, une chirurgie serait nécessaire au niveau des deux hanches, mais pour plusieurs raisons, l’approche médicale du contrôle de la douleur sera l’option des propriétaires. Rex recevra désormais des anti-inflammatoires sur une base régulière et une série d’injections de Catrophen, un produit qui améliore les propriétés articulaires du chien, lui sera prodiguée.
Exercices
Au besoin, des antidouleurs pourraient s’ajouter à ces prescriptions. Il va de soi que seuls les exercices à faible impact sont appropriés, tels que la marche, afin que Rex regagne un peu de masse musculaire au niveau des muscles des membres postérieurs. Bonne chance mon vieux!
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