Radioamateur: un passe-temps indémodable

Par Christiane Dumont
Radioamateur: un passe-temps indémodable
Claude Arcand

À l’heure de l’Internet, on pourrait croire que la radioamateur est tombée en désuétude. Pourtant, les 85 membres du Club radioamateur de la vallée du Richelieu vous le diront, ce mode de communication rend de fiers services lorsque les autres technologies plus lourdes flanchent, comme ce fut le cas pendant la crise du verglas.

Le Club a d’ailleurs conclu une entente cette année avec la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu pour suppléer aux communications dans les cas où les services de la municipalité seraient surchargés ou inopérants. «En une demi-heure, on est fonctionnel et on peut déplacer notre unité mobile de façon à entrer en liaison avec d’autres postes de relais installés sur les monts environnants», expose le radioamateur Claude Arcand.

Il rappelle qu’en 1998, le service radio des ambulanciers s’est complètement effondré à Mont Saint-Grégoire, et que ce sont deux radioamateurs qui ont pris le relais tout en permettant la coordination entre les ambulances et les hôpitaux, le temps qu’un système d’urgence soit déployé.

Et le Club souhaite conclure ce type d’entente avec d’autres villes de la région. «Lors des inondations en 2011, les services de  communication de Lacolle et de Noyan ont été débordés et nous aurions pu les aider», expose l’un des cofondateurs du Club, Robert Sondacq, tout en précisant que tous les services rendus par les radioamateurs sont gratuits, en vertu de la Loi sur la radio.

Pendant la tenue de l’International de montgolfières, les radioamateurs patrouillent les aires de stationnement des aérostats, où le public est admis, et communiquent avec les ambulanciers et les policiers en cas de problèmes.

Aller à la pêche

Si les situations d’urgence offrent un défi stimulant, elles sont aussi l’occasion de vérifier que la technologie fonctionne, avoue M. Sondacq.

Mais quand il est loin de l’action, terré au milieu de ses appareils au sous-sol, «le plaisir, c’est de lancer un appel dans une direction, un peu comme si on allait à la pêche. On ne sait pas qui va répondre. Quelqu’un du Qatar, du Guatemala, peut-être», confie cet ancien professeur d’électronique. Une gigantesque antenne trône sur sa maison à l’île Sainte-Thérèse, qu’il oriente pour établir ses liaisons. «C’est une communication amicale sans cesse renouvelée», expose M. Sondacq, heureux d’avoir été invité à plusieurs reprises par des amis qu’il a rencontrés sur les ondes.

Vous pouvez lire la suite de cet article dans Le Richelieu.

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