La semaine dernière, je révisais le carnet de vaccination du chien. Pour tous les propriétaires de chat qui lisent cette chronique, je vais prendre le temps de faire le tour des possibles vaccins qu’un minou peut recevoir dans sa vie. Ils ne sont pas aussi nombreux, mais ils sont tout aussi importants.
La panleucopénie féline est une maladie hautement contagieuse qui amène une gastroentérite importante souvent fatale à cause de la perte d’efficacité du système immunitaire qu’elle induit du même coup. Le virus est extrêmement stable dans l’environnement, pouvant survivre jusqu’à un an.
Toutes les sécrétions du chat malade sont contagieuses, les selles principalement. Le diagnostic se confirme généralement par une prise de sang. Le traitement en est un de soutien et il doit être agressif.
La rhinotrachéite ou l’herpès virus est une maladie des voies respiratoires supérieures. Elle provoque des éternuements, des écoulements nasaux, de la perte d’appétit et de la fièvre, le tout souvent suivi de problèmes au niveau des yeux (écoulements, douleur, rougeur…). Environ 80% des chats infectés le demeurent pour la vie sous une forme latente.
Réactivation
Périodiquement, la moitié de ceux-ci auront une réactivation du virus. Elle peut être fatale, surtout chez le chaton. Le diagnostic se fait sur la visualisation d’un certain type de lésion oculaire, sur la présence des signes cliniques et à la suite de la réponse au traitement.
Celui-ci varie beaucoup selon le type de complications que le virus va causer. La lysine est souvent recommandée à vie chez les chats qui ont eu quelques récidives afin de diminuer la réplication virale au minimum.
Calcivirus
La calcivirus est une autre maladie des voies respiratoires. Avec l’herpès virus, elle cause jusqu’à 90% des infections respiratoires du chat. L’infection amène plus communément de la fièvre et des ulcères dans la bouche, mais plusieurs autres symptômes peuvent y être rattachés.
Les chats qui s’en remettent peuvent rester des porteurs pour leur vie entière, le virus étant excrété continuellement par la cavité orale. Le diagnostic se fait lors de la présentation du patient surtout. Le traitement est symptomatique.
Chlamydia
La chlamydia, bien différente de celle rencontrée chez l’humain, existe aussi chez le chat. Elle est peut-être associée à l’herpès virus et au calcivirus. Elle est surtout à l’origine de troubles oculaires en plus de la traditionnelle image clinique: éternuements, fièvre, perte d’appétit.
Divers de tests de laboratoire existent pour essayer de faire son diagnostic. On doit la traiter avec un mois d’antibiotiques en plus d’un produit pour soulager les yeux. Le vaccin, qui peut causer une réaction environ 14 jours après son administration chez un faible pourcentage d’individus, n’est conseillé que pour les animaux très exposés, surtout les chatons. Dans de rares cas, ce pathogène peut être transmis à l’humain.
Leucémie
La leucémie féline (Felv), tout comme le virus d’immunodéficience féline (FIV), est une maladie incurable qu’un chat peut contracter dans sa vie. Elle cause des mortalités autant chez les chatons que chez les chats adultes. La leucémie prédispose à une forme de cancer répandu, le lymphome, chez 25% des minous infectés. Comme elle affaiblit aussi le système immunitaire, elle est également responsable de l’installation d’autres maladies infectieuses.
La transmission se fait par l’intermédiaire de chats qui semblent en bonne santé chez qui l’infection persiste et qui partagent un liquide corporel avec un autre lors de session de toilettage en groupe.
Elle peut aussi se faire lors du partage d’une même litière dans la maison, au moment de s’abreuver et de manger aux mêmes bols et évidemment s’il y a morsures. Quant à lui, le FIV, équivalent dans sa forme féline au VIH humain, amène une suppression chronique du système immunitaire après une longue forme latente de la maladie.
Les signes cliniques peuvent varier grandement, tout dépendamment du stade auquel l’animal est amené en consultation. La transmission se fait par échange de salive ou de sang au travers une plaie cutanée par exemple.
Conseil
Avant d’être vacciné contre ces deux agents, il est conseillé de faire tester son animal afin de s’assurer qu’il ne soit pas déjà porteur de la maladie qui peut prendre des mois, voire des années à se faire remarquer.
C’est d’ailleurs ce que l’American Association of Feline Practitioners recommande. Le vaccin de la leucémie a eu mauvaise réputation, causant à lui seul plusieurs cas de sarcomes au site d’injection. Depuis, le protocole de recommandation en ce qui concerne son utilisation a bien su s’adapter à cette réalité et la vaccination adaptée au besoin du patient est toujours fortement conseillée
Péritonite infectieuse
La péritonite infectieuse féline (PIF) est une maladie souvent fatale de jeunes chats vivant avec d’autres chats. Les symptômes sont bien variés selon la forme que prend la maladie, mais regroupent souvent une histoire de léthargie, de perte d’appétit et de poids. Le diagnostic, quoique très important à effectuer considérant le pronostic sombre, en est un très difficile à obtenir malgré la multitude de tests que l’animal pourra avoir à passer. Le pronostic est pratiquement toujours mauvais. Le vaccin existe, mais il a encore à faire ses preuves sur son efficacité.
Rage
La rage affecte le cerveau et le système nerveux et cause la mort autant chez le chat que chez l’humain. Elle se transmet par la morsure d’un animal infecté.
Votre vétérinaire est le mieux placé pour s’attarder sur chacune de ces maladies avec vous et prendre le temps, connaissant l’âge de vos compagnons, leur mode de vie et leur état de santé pour créer un protocole de vaccination qui leur convient parfaitement, individuellement bien sûr.
Vous pouvez joindre mon équipe de la Clinique vétérinaire Mont-Saint-Grégoire et moi-même par téléphone au 450 347-7070. Visitez-nous sur Facebook!