Monsieur le directeur,
Au cours des dernières années, j’ai eu l’occasion de rencontrer l’ex-maire Gilles Dolbec à trois ou quatre reprises pour lui expliquer mon idée d’ouvrir un club pour le monde de mon âge (53 ans).
J’y ferais jouer de la musique des années 70 et 80 tout en accueillant des artistes invités. La danse y serait aussi à l’honneur. C’est un vide à combler à Saint-Jean-sur-Richelieu depuis quelques années.
À chaque fois, l’ancien maire m’a fait comprendre que la municipalité n’était pas favorable à l’idée d’accorder de nouveaux permis pour la vente d’alcool, peu importe la pertinence de mon projet.
Depuis le moratoire adopté en 2001 pour limiter le nombre d’établissements, bien des clubs et des bars ont fermé leurs portes. Certains par l’usure du temps, d’autres pour ne pas avoir respecté les règlements en vigueur. Mais peu importe la raison, ces endroits n’ont pas été remplacés. Certains ont même été démolis.
J’ai su que la municipalité a bloqué ou rejeté pas moins de dix nouveaux permis de vente d’alcool au cours des dernières années. M. Dolbec m’a précisé qu’un permis pourrait être alloué à la condition qu’un établissement puisse prouver que 75% de la superficie soit utilisée pour la vente de nourriture.
Je n’ai absolument rien contre la restauration, bien au contraire, mais ça prend aussi des places pour danser. Aujourd’hui, les gens vont sur la Rive-Sud ou à Montréal pour manger et danser. Ce n’est pas une bonne chose pour l’économie locale.
D’autant plus qu’une étude réalisée par la Chambre de commerce du Haut-Richelieu a démontré, en 2008, que pas moins de 85 M$ étaient dépensés ailleurs qu’à Saint-Jean-sur-Richelieu. Oui, vous avez bien lu. Je tiens ça de l’ancienne directrice générale de cet organisme.
C’est triste que l’on en soit rendu là à cause de personnes négatives et d’éteignoirs. Moi au moins, j’essaye concrètement de faire quelque chose pour garder notre économie locale.
Guy Berger, Saint-Jean-sur-Richelieu
