Naissances: les jeunes familles choisissent Saint-Alexandre

Par Anne Ammerlaan

BILAN. Parmi les municipalités desservies par Le Richelieu, c’est Saint-Alexandre qui affiche la plus forte moyenne de naissances par 1000 habitants au cours des cinq dernières années, révèle un palmarès réalisé à partir de données fournies par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).

Selon l’organisme québécois, les Alexandrins ont accueilli 15,53 bébés par 1000 résidents entre 2009 et 2014.

En 2012, il y a eu 26 nouveau-nés dans cette municipalité. Ce nombre a progressé au cours des deux dernières années. Quarante naissances y ont été répertoriées en 2013 et 43 bébés sont nés en 2014.

Sainte-Anne-de-Sabrevois suit avec 12,62 nouveau-nés par 1000 habitants. Troisième en liste? Saint-Sébastien. Elle recense 11,53 bébés par 1000 habitants.

La Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu occupe la 4e place dans notre palmarès avec 11,19 nouveau-nés pour 1000 résidents.

Enfin, les municipalités de Mont-Saint-Grégoire et d’Henryville avec, respectivement 10,03 et 9,33 naissances par 1000 habitants, complètent le portrait.

Moins cher qu’en ville?

La directrice générale de Saint-Alexandre, Michèle Bertrand, croit que la popularité de sa municipalité est reliée au coût de la vie qui y moins élevé qu’en ville.

«À Saint-Alexandre se retrouvent plusieurs propriétés à faible prix, ce qui est favorable pour l’achat d’une première maison. Les jeunes couples viennent donc s’y établir. [De plus,] le taux de taxes pour des propriétés desservies par le réseau d’aqueduc et d’égout est relativement faible.»

Mme Bertrand évoque également la qualité des infrastructures et des installations offertes aux citoyens. «La municipalité a un parc de loisirs bien équipé de plusieurs terrains de soccer, d’un terrain de balle-molle, d’un terrain de tennis qui sera complètement restauré en 2016, d’un parc pour enfants, d’un terrain de volleyball et d’un nouveau parc ou espace vert en milieu urbain. Ces terrains sont très bien entretenus et sont reconnus à travers la région», de préciser la directrice générale.

Choisir la campagne

Annie Livernoche est mère de sept enfants. L’Alexandrine sait que sa municipalité attire les jeunes ménages. «On est nombreux avec des grosses familles. Tout le monde s’entraide. Il y a l’Association des loisirs aussi qui organise beaucoup d’activités.»

Originaire de Sabrevois, Mme Livernoche, et son conjoint, Jérôme Demers, sont tombés amoureux d’une maison à Saint-Alexandre, datant de 1880.

Le couple a choisi de s’y installer et d’y fonder leur famille. De ce projet de vie sont nés Jérémy (18 ans), Collin (13 ans), Yohan (12 ans), Noah (9 ans), Agathe (8 ans), Théodore (5 ans) et Adélaïde (3 ans).

Depuis quatre ans, le domicile a été transformé en demeure bigénérationnelle. Les parents de Mme Livernoche habitent désormais tout près de leurs petits-enfants.

«Ce qui nous attire ici, c’est le contact avec la nature», dit Annie Livernoche. «L’été, mes enfants jouent dans la vieille grange en arrière. Ils prennent le temps de s’émerveiller devant la nature. Il y a une sorte de respect qui s’installe. Et d’avoir leurs grands-parents à côté, c’est une mine d’information qui est à leur disposition. C’est un atout dans leur vie.»

Si la femme de 39 ans peint un portrait enchanteur de son mode de vie, elle dément rapidement une situation parfaite. «Aller chercher une livre de beurre, c’est une heure de transport pour moi. C’est certain qu’il faut planifier et combiner ses commissions», rapporte celle qui habite le rang Kempt.

Somme toute, la famille Demers se dit ravie de vivre en milieu rural. «L’air est bon. On est vraiment heureux ici. Quand je demande à mes enfants où ils pensent s’installer plus tard, tous me disent qu’ils ont envie d’habiter à la campagne.»

Mont-Saint-Grégoire, leur patelin

Monsieur travaillait à LaSalle. Madame, à Montréal Nord. Ont-ils songé à quitter Mont-Saint-Grégoire, afin de se rapprocher du boulot? «Jamais en 100 ans!» répondent d’emblée Jérémie Choquette Surprenant et Mylaine Poulin, qui ont choisi la petite municipalité de 3 084 âmes pour bâtir leur avenir.

Mylaine Poulin était enceinte de son premier garçon, Elliot, lorsque le couple a décidé de quitter Saint-Jean-sur-Richelieu pour rejoindre les vastes espaces ruraux.

«Ici, on marche dans la rue et on reconnaît tous les visages», se plaît de rapporter Mme Poulin. «L’air est pur. Les enfants jouent avec les grenouilles. On est vraiment bien.»

L’esprit d’une petite communauté est ce qui incite les deux Johannais d’origine à rester. «Le week-end, on va déjeuner chez Charbonneau, à pied! Sur la route du retour, on s’arrête chez monsieur Boutin pour y boire du jus de pomme. Il y a plein de petits commerces, de produits artisanaux, c’est notre petit patelin

Depuis leur arrivée en 2008, les deux tourtereaux ont dû s’ajuster quelques fois par rapport à ce qu’ils connaissaient de la réalité rurale. Creuser un puits, par exemple, constitue une dépense importante qu’ils devront débourser prochainement.

Néanmoins, le duo se réjouit à l’idée qu’Elliot (6 ans), Malcolm (3 ans) et Olivia (1 an) grandiront à Mont-Saint-Grégoire.

Entre autres, avec les mêmes amis autour d’eux, de la garderie à la première année. «Les enfants ont leurs repères ici. Ils savent qu’en revenant de l’école, on passe au bureau de poste ou à la bibliothèque, saluer madame Abelfo. C’est un beau milieu social.»

 

Partager cet article
S'inscrire
Me notifier des
guest
0 Commentaires
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires