Eh oui… aussi incroyable que cela puisse paraître, il faut bien qu’elles naissent, ces petites bêtes-là! Et devinez quel est le meilleur moment pour voir un bébé couleuvre? Bingo! Vous avez bien deviné. Août et septembre sont les mois des naissances, non pas juste des couleuvres, mais des tortues aussi.
Il est vraiment incroyable de constater à quel point des millions de petites créatures sans pattes vont voir le jour bientôt et peupleront les milieux naturels de la région. Sur les huit espèces de couleuvres qui habitent le Québec, au moins quatre d’entre elles se retrouvent dans le Haut-Richelieu, soit la couleuvre à ventre rouge, la couleuvre tachetée, la couleuvre à collier et la très abondante couleuvre rayée.
Que vous en ayez peur ou non, les couleuvres font partie intégrante des innombrables formes de vie sur Terre et ont une très grande importance dans les écosystèmes naturels… sachons donc vivre en leur présence!
Une année chez les couleuvres
Vous êtes-vous déjà demandé ce qui se passe dans la vie d’une couleuvre au cours d’une année? Avec mon paragraphe d’introduction, vous avez donc appris que les femelles, chez les espèces ovovivipares, donnent naissance à leurs petits à l’automne.
Les espèces ovipares auront donc pondu leurs œufs au début de l’été et ce sont les rayons du soleil qui réchaufferont ces mêmes œufs pour leur éclosion à l’automne.
Après s’être bien nourries jusqu’en octobre, les couleuvres iront retrouver leur site d’hibernation annuel qu’elles localiseront grâce à leur odorat. Cela peut être un terrier de marmotte, un amoncellement de pierres ou toute autre anfractuosité dans le sol ayant une assez grande profondeur pour se soustraire aux rigueurs de l’hiver. Il est donc très important de bien prendre soin de remettre les couleuvres gardées captives au même endroit de leur capture.
Hibernation
De novembre à avril, les couleuvres seront donc en hibernation jusqu’à ce que les rayons du soleil d’avril viennent les sortir de leur torpeur hivernale. Une à une, elles sortiront de leur cachette et les mâles partiront à la recherche d’une femelle.
Des rassemblements de mâles peuvent être assez spectaculaires, car on peut facilement observer des dizaines et des dizaines d’individus dans un très petit espace. Après avoir repéré une femelle à l’odeur, les mâles se précipiteront sur celle-ci afin d’être le premier à l’accoupler, provoquant une véritable boule d’accouplement.
Les perdants se chercheront une nouvelle partenaire durant tout le mois de mai. Pendant l’été, les couleuvres se nourriront puis mueront à quelques reprises selon les conditions environnementales ainsi que de la quantité et de la qualité des aliments ingérés.
Espèces
Les espèces ovipares du Québec (couleuvre verte, couleuvre tachetée et couleuvre à collier) pondront leurs œufs (trois à dix) en juin, laissant au soleil la tâche de les incuber.
Tout n’est cependant pas rose dans la vie des couleuvres, car de très nombreuses menaces les guettent: prédateurs de toutes sortes, destruction de leur habitat, sans compter l’ignorance toujours présente chez les gens qui n’hésitent pas à les tuer de façon irréfléchie.
Pour de plus amples renseignements sur le merveilleux monde des reptiles, je vous conseille fortement de vous procurer un des meilleurs livres en la matière, publié aux Éditions Michel Quintin et intitulé Amphibiens et reptiles du Québec et des Maritimes, de Jean-François Desroches et David Rodrigue… 2004!
Observation
Pour en apprendre davantage sur les oiseaux de proie et avoir réponse à vos nombreuses questions, le parc national du mont Saint-Bruno organise trois fins de semaine consacrées spécifiquement à l’observation de ces magnifiques oiseaux, soit les 31 août, 1er, 2, 7, 8, 14 et 15 septembre prochain, de 10 à 16 heures.
Plusieurs spécimens naturalisés de rapaces nocturnes (chouettes, hiboux et nyctales) et diurnes (faucons, buses, balbuzards) seront en montre. Vous pourrez en plus bénéficier de l’expérience de garde-parcs naturalistes qui vous aideront à identifier les oiseaux en vol qui seront observés tout au long de ces journées.
Voilà une façon agréable de se familiariser avec ces étonnants prédateurs. Seule la tarification d’accès au parc (6,50$/adulte, 3$/enfant) est exigée, à moins que vous ayez déjà votre carte parc annuelle! N’oubliez pas vos jumelles !