L’étude sur le train de banlieue n’est toujours pas terminée

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Par Gilles Berube
L’étude sur le train de banlieue n’est toujours pas terminée
Annoncée en 2013

Près de trois ans après son annonce, l’étude de faisabilité d’une liaison de train de banlieue entre Saint-Jean-sur-Richelieu n’est toujours pas terminée.

«L’étude est en voie d’être finalisée», indique laconiquement Fanie St-Pierre, responsable des relations avec les médias à l’Agence métropolitaine de transport. Notre interlocutrice n’a pas voulu s’avancer sur une date précise pour la diffusion de l’étude. «Ça pourrait prendre une couple de mois», dit-elle en précisant que le rapport sera d’abord présenté aux élus.

C’est en mai 2013 que la tenue de cette étude a été annoncée par les députés Dave Turcotte et Marie Bouillé. Le Parti québécois était alors au pouvoir. Le gouvernement libéral précédent avait eu des positions ambiguës sur le sujet. Alors qu’il était titulaire du ministère des Transports, Sam Hamad avait manifesté de l’ouverture. Son successeur, Pierre Moreau, avait vite refermé la porte.

Avant même qu’il ne soit élu député, Dave Turcotte militait au sein du groupe Eco-Train Saint-Jean, qui défend le projet d’un train de banlieue entre Saint-Jean et Montréal. Une fois le P.Q. aux commandes, il a obtenu une partie du financement nécessaire, comme le maire Gilles Dolbec l’avait mis au défi de le faire. De son côté, dès 2010, la Ville de Saint-Jean avait réservé une somme de 45 000$ pour contribuer à l’étude.

Ligne du CP

Au moment de son annonce, il était prévu que l’étude serait réalisée au cours de l’année 2014. Elle devait porter sur la possibilité d’utiliser la voie du CN, en passant par Longueuil et le pont Victoria, et le scénario de prolonger le service de Candiac par la voie du CP. On croit comprendre que l’option du CN a été écartée.

Le rapport doit couvrir les aspects techniques (état de la voie ferrée, gares et arrêts, matériel roulant) et le marché potentiel. Il faut établir les besoins, évaluer les coûts d’immobilisation et calculer le rapport coûts/bénéfices. Dans le passé, l’AMT s’est avérée prudente dans ses projections, l’achalandage de ses lignes ayant dépassé les prévisions.

Une étude préliminaire réalisée en 2011 établissait à 86,5 millions les coûts d’immobilisation sur la ligne du CP. Sur cette ligne, il est possible d’ajouter des wagons aux rames qui se rendent déjà à Candiac. Les coûts d’exploitation étaient estimés à 3,47 millions alors que la Ville aurait hérité d’une note de 3,09 millions. Cette note serait atténuée en adhérant à l’AMT.

On peut présumer que ces coûts auront grimpé quand le rapport sera publié. Mais la congestion routière a aussi augmenté depuis cinq ans.

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