Les voyants rouges

Par Pascal Cloutier
Les voyants rouges
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Question de mise en marché? Manque de publicité? Scénario se rapprochant trop de l’horreur pour intéresser un plus large auditoire? Chose certaine, Les voyants rouges n’a pas beaucoup fait parler de lui. Personnellement, je n’ai pas eu connaissance de son passage dans les salles de cinéma.

Pourtant la distribution était assez imposante pour que le titre allume chez moi des lumières: Sigourney Weaver, Robert De Niro, Cillian Murphy et Elizabeth Olsen.

Rodrigo Cortès, un réalisateur espagnol, est aussi le scénariste de ce film sur les phénomènes paranormaux et ceux qui les inventent.

Les charlatans sont ici démasqués par un duo de professeurs, une psychologue (Sigourney Weaver), docteur Matheson et son assistant, un physicien du nom de Buckley (Cillian Murphy), qui se rendent un peu partout pour mettre à jour des combines qui n’ont qu’un seul but, enrichir ceux qui profitent de la naïveté des autres.

Situations inquiétantes, circonstances mystérieuses, phénomènes préoccupants, les dossiers s’empilent sur la table du duo de choc et leurs investigations portent au grand jour manigances et autres mascarades. Un jour, Simon Silver (Robert De Niro), un clairvoyant très populaire qui a subitement disparu de la place publique, revient avec des séances de spiritisme et des performances publiques qui font courir les foules.

Pour une raison qu’on ignore, le docteur Matheson refuse d’investiguer celui qu’on appelle le plus grand sur le réseau paranormal et inexpliqué. Buckley s’en offusque et pousse seul l’investigation de ce personnage plus grand que nature. Il cherche ce que le duo appelait les lumières rouges, les indices d’une machination, une illusion habile, mais condamnable.

Si le scénario nous interroge et nous confronte sur nos propres assomptions, nos propres préjugés, le climax de l’histoire est renversant et nous dévoile une histoire dérangeante et surprenante à la fois. Le ton donné à l’œuvre est approprié puisque tout ça est sombre et empreint de scepticisme, mais le rythme est lent et certains s’en lasseront.

Cent treize minutes où les acteurs nous offrent de bonnes performances, mais où, du moins pour Weaver et De Niro, leur aura de superstar finit par déranger. Leurs personnages respectifs ne réussissent pas à effacer l’expérience et les rôles marquants de leur carrière.

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