Les problèmes d’hypothyroïdie de Leya

Les problèmes d’hypothyroïdie de Leya
Leya se remet bien de son traitement.

Leya a déjà un dossier passablement épais au moment de sa plus récente visite. C’est lors du début du mois de mars que sa propriétaire l’amène pour son examen de santé et le dosage sanguin de son phénobarbital. Ce dernier est le médicament que Leya reçoit pour ses problèmes nerveux.

Il y a environ un an, cette femelle boxer âgée de huit ans maintenant avait été présentée pour des épisodes de crises épileptiformes. Après une période d’adaptation, elle répond très bien à la médication.

Comme il s’agit d’un produit qui peut avoir des effets négatifs sur le foie, une mesure du taux de médicament dans le sang est recommandée au minimum annuellement.

Lors de la visite de Leya, sa propriétaire rapporte qu’elle la trouve moins active. Elle a même de la difficulté à monter sur le lit. Mais pour une chienne de huit ans, n’est-ce pas un peu normal? Oui.

Il y a aussi cette perte de poils de chaque côté des flancs qui donne à la peau un aspect un peu luisant. L’examen ne démontre autrement rien de particulier à part effectivement ce changement cutané.

Prélèvement

Un prélèvement sanguin est effectué pour contrôler la médication actuelle de Leya, mais il est aussi recommandé de faire vérifier sa glande thyroïde parce qu’à son âge, son historique de changement d’attitude et les observations au niveau de son pelage pourraient bien être compatibles avec un problème de mauvais fonctionnement de la glande thyroïde.

Sa propriétaire accepte cet ajout au premier test de laboratoire en souhaitant vivement que le résultat soit négatif et qu’il nous révèle que cette fameuse glande fonctionnerait normalement. Leya reçoit déjà un traitement matin et soir sur une base quotidienne. Aurait-elle besoin d’une dosette si sa glande thyroïde ne fonctionnait pas bien?

Hypothyroïdienne

Malheureusement, on confirma que Leya est hypothyroïdienne, sa glande ne fonctionnant pas assez. Les problèmes d’hypothyroïdie sont les problèmes hormonaux les plus diagnostiqués chez le chien. Ils arrivent généralement entre l’âge de deux et neuf ans. Ils sont excessivement rares chez le chat.

Les signes cliniques ne sont souvent pas très spécifiques et apparaissent vraiment tranquillement. On note des changements au niveau de la peau dans 60 à 80% des cas. L’obésité arrive en second dans 40% des cas. Mais attention! L’obésité est un problème très fréquent chez les chiens d’Amérique du Nord alors qu’on observe entre 20 et 40% de chiens obèses.

L’hypothyroïdie est observée chez 0.2% des chiens, peut-être un peu plus. Il ne faut donc pas conclure que tous les chiens un peu gras ont des problèmes hormonaux! Comme signes cliniques, on note souvent aussi de la faiblesse et de la léthargie. Plusieurs autres symptômes plus rares peuvent aussi être notés.

Hormones

Une fois le diagnostic effectué, le patient doit recevoir des hormones synthétiques une à deux fois par jour, pour le restant de sa vie. Des dosages sanguins de contrôle sont recommandés quatre à huit semaines après le début du traitement puis au besoin.

En effet, un dosage excessif d’hormones peut causer une thyrotoxicose. Chez l’humain, les effets de thyrotoxicose rapportés sont l’ostéoporose, une atteinte des enzymes du foie et l’hypertrophie du cœur.

Le succès du traitement est évalué en fonction de l’amélioration des symptômes du patient. Déjà, après deux semaines, la léthargie devrait être moins présente. La repousse des poils se fera quant à elle graduellement, mais après six à huit semaines. Alors rien que du positif devrait attendre Leya!

Vous pouvez rejoindre mon équipe de la Clinique vétérinaire Mont-Saint-Grégoire et moi-même par téléphone au 450 347-7070. Visitez-nous sur Facebook!

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