Les pics ne laissent personne indifférent

Par Denis Henri

On les appelle pic-bois, piverts, pivarts, poules-des-bois ou pics…tout simplement! On les observe sur les troncs d’arbres ou parfois sur le sol à fouiller, à lécher la sève, à «picosser» et à arracher des lambeaux d’écorces, tantôt sur des arbres morts… tantôt sur des arbres vivants!

Appréciés de certains et détestés des autres, les pics du Québec ne laissent personne indifférent. Avec leurs pattes zygodactyles (deux orteils en avant et deux en arrière), leurs plumes de la queue en pointes et plus rigides que chez les autres oiseaux, de petites plumes protégeant leurs narines des débris du forage, leur langue démesurément longue qui s’enroule autour de leur tête et leur système de «shock absorber» situé entre leur cerveau et la boîte crânienne, il est difficile de concevoir une machine plus performante pour grimper et creuser dans le bois.

D’allure fragile, mais d’une robustesse insoupçonnée, les pics sont des oiseaux tout à fait remarquables et savez-vous qu’il est possible de les observer même en hiver?

Un insectivore qui reste en hiver?

De fait, les pic-bois, que je vais appeler pics tout au long de cette chronique, sont parmi les rares oiseaux presque exclusivement insectivores à passer l’hiver au Québec. Seuls le Grimpereau brun ainsi que les Roitelets à couronnes rubis et à couronnes dorées sont les autres exceptions.

Des 12 espèces de pics que compte l’Amérique du Nord, neuf s’observent au Québec. De ces neuf, trois espèces sont migratrices: le Pic maculé (buveur de sève), le très rarissime Pic à tête rouge et le mangeur de fourmis qu’est le Pic flamboyant. Parmi les plus communs, il y a le Pic mineur et le Pic chevelu.

Ces deux oiseaux ont des plumages très semblables et seules la taille et la longueur du bec sont des critères permettant de bien les différencier, le Pic chevelu étant plus grand et portant un bec plus long que le Pic mineur.

Haut-Richelieu

Deux espèces ne s’observent que très rarement dans le Haut-Richelieu puisqu’elles préfèrent vivre dans les forêts de conifères du nord de la province. Il s’agit du Pic à dos rayé et du Pic à dos noir.

Comme vous pouvez le constater sur la photo, le Grand Pic, avec ses 50 centimètres de long et sa magnifique huppe rouge écarlate sur la tête est certainement le plus impressionnant des pics.

Finalement, présent maintenant dans le Haut-Richelieu depuis peu, le très beau Pic à ventre roux est tout aussi remarquable. Son dos zébré de blanc et de noir ainsi que sa calotte rouge en font un oiseau magnifique. Si vous voulez attirer des pics en hiver autour de chez vous, il vous suffit de leur présenter du suif (gras de bœuf) dans un filet d’oignon ou d’en mettre des morceaux dans une bûche suspendue munie de trous!

Pour terminer l’année, je vous lance un petit défi. Trouvez-moi le seul pic du Québec dont le plumage du mâle et celui de la femelle sont parfaitement identiques et dites-moi si les deux photos accompagnant ce texte représentent un mâle ou une femelle?

Mise au point

Il y avait deux erreurs dans ma dernière chronique. Sous la photo de Mme Suzanne Labbé, ce ne sont pas «des» mais bien «une» seule Mouette rosée qui a été observée. Non pas «cet été», mais bien «cet automne».

De plus, comme le mentionnait si bien Mme Labbé, cette mouette est extrêmement rare dans notre région. Elle niche en Russie et se voit plus facilement en Alaska. Elle a passé quelques jours au bassin de Chambly pour le grand bonheur d’observateurs d’oiseaux venus de partout au Québec, en Ontario et aux États-Unis. La star ne l’a pas su, mais elle a même été un apport économique non négligeable sur le plan touristique.

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Lyne Del Testa
Lyne Del Testa
2 années

Nos Pic Bois du Québec les grands méconnus
probablement, je nourris les oiseaux depuis un bon bout et je dois dire qu’il suffit de les regarder travailler pour les apprécier et comprendre.
J’avais arbres fruitier et multiples autres arbres
Ainsi qu’un patio block.
Une vrai petite équipe de jardinage.

En passant vue que je laisse un commentaire sur
Se site j’aimerais partir d’un autre sujet qui me vas
droit au cœur. J’ai non seulement nourris les
oiseaux mais aussi commencer une population de
Lièvre sur Le Golf De La Mairie je suis parti à 1 pour
avoir plus de 500 terriers. Nos Lièvres sont sur la
Liste des Animaux en Danger d’Extinction .
Non devons les Protéger. .