Un patient est actuellement hospitalisé à la clinique. Il semble souffrant. Il refuse de s’alimenter et est déshydraté. Sa température élevée ne doit en rien aider à cet état.
Il est actuellement à plus de 40 degrés Celsius (104 °F). Considérant que la température normale d’un chat ou d’un chien devrait se situer entre 38,5 et 39,5, on peut vraiment parler d’hyperthermie.
Attention, hyperthermie et fièvre ne sont pas des synonymes. La température interne d’un animal peut augmenter pour d’autres raisons que la maladie comme lors d’efforts, d’un coup de chaleur, de tremblements excessifs ou d’anxiété.
Causes
Tout comme les humains, les chats et les chiens peuvent faire de la fièvre. Il y a plusieurs causes possibles à cela. Les causes les plus fréquentes sont infectieuses, comme une infection bactérienne localisée, une infection virale comme un «rhume» de chat ou encore, plus rarement, une infection fongique.
Il y a les causes immunitaires alors que le système se dérègle et s’attaque à lui-même et les causes néoplasiques.
Lorsque notre animal nous semble plus chaud au toucher qu’à son habitude, la meilleure chose à faire si on a un doute qu’il puisse faire de la fièvre est de prendre sa température. Pas évident diront certains!
Thermomètre numérique
En effet, mais nous aurions tort de nous fier à la température de son nez ou à l’état d’hydratation de ce dernier seulement.
Si notre animal a simplement chaud, il se peut que son nez devienne chaud, et inversement, tous les animaux fiévreux n’auront pas nécessairement un nez plus chaud et sec. À mon avis, il n’y a rien de mieux que d’évaluer la température rectale pour en avoir le cœur net.
Pour prendre la température rectale d’un animal, on doit idéalement se munir d’un thermomètre numérique. Celui-ci aura l’avantage, versus un thermomètre au mercure, de pouvoir posséder un bout plus souple, donc possiblement plus «confortable» et de faire une lecture beaucoup plus rapidement, quelques secondes au lieu de la bonne minute habituelle.
Méthode
On enduit le thermomètre d’un peu de lubrifiant comme de la vaseline ou du K-Y. On l’insère ensuite de deux centimètres (un pouce) minimum au niveau de l’anus de notre animal pour l’y maintenir en place jusqu’à temps de pouvoir faire une lecture.
L’aide d’un assistant est souvent de mise. Si on a des doutes sur le résultat, on répète la procédure.
Si notre animal a des symptômes compatibles avec ceux d’un animal fiévreux, à l’image du patient actuellement hospitalisé à la clinique, ou si effectivement sa température est élevée, un rendez-vous devra être pris chez le vétérinaire dès que possible.
Les animaux fiévreux ont parfois aussi une respiration accélérée, allant même jusqu’à haleter, la langue sortie et la gueule ouverte. Leurs yeux pourront avoir l’air vitreux.
Tout dépendamment de la cause de sa fièvre, plusieurs autres symptômes pourront être observés, comme l’observation d’une masse fluctuante s’il y a présence d’un abcès, la sensation de douleur au niveau du cou lors de méningite, l’enflure des nœuds lymphatiques lors d’infection ou de certains cancers.
Diagnostic
Le rôle du vétérinaire consulté sera bien certainement de chercher à faire baisser la température de l’animal. Pour ce faire, il devra essayer d’obtenir un diagnostic précis afin de traiter la cause initiale du problème.
Si la température est vraiment élevée, une fluidothéapie par voie intraveineuse sera recommandée. Lorsque la température est au-dessus de 41 degrés (106 °F), des mesures de refroidissement externes comme un bain froid et un ventilateur seront utilisées.
Avec des outils de diagnostic appropriés, il reste tout de même 10% des cas de fièvre qui demeurent de cause non élucidée. Pour ces patients, le traitement de soutien est la seule voie de sortie.
