Tous les jours, j’ai la chance de travailler avec des filles dévouées dont la vocation est rarement reconnue. En effet, on parlera souvent de la noblesse de la profession de vétérinaire, mais rarement on prendra le temps de souligner tout le dévouement de celles avec qui celui-ci évolue.
Pourtant, s’il y a bien quelqu’un qui mérite des félicitations, ce sont aussi bien elles. Et si j’en parle au féminin, c’est parce que les garçons se font rares chez les techniciennes en santé animale.
La technicienne en santé animale est pourtant essentielle à la pratique actuelle des vétérinaires. Lorsque j’ai gradué, il y a une quinzaine d’années, le rôle des techniciennes était encore mal défini. Souvent, le vétérinaire pratiquait lui-même la plupart des soins nécessaires au maintien de la santé de ses patients.
Au fil du temps, appréciant probablement l’efficacité de ces dernières, la délégation d’actes a eu lieu. En septembre 2007, l’Ordre des médecins vétérinaires a d’ailleurs tenu à règlementer les procédures qui constituaient l’exercice de la médecine vétérinaire, mais qui pouvaient dorénavant être effectuées par une autre personne que le vétérinaire lui-même.
Actes délégués
Il y a toutefois une limite à ce qu’un vétérinaire peut déléguer. Il peut demander qu’on fasse pour lui des prélèvements, qu’on recueille des données physiologiques et finalement qu’on traite des problèmes médicaux en faisant usage de divers procédés mis à sa disposition.
Alors pas de doute, c’est bien votre vétérinaire qui a effectué la dernière chirurgie de minou et lu les radiographies de votre chien.
Ensuite, seules certaines personnes peuvent poser ce qu’on nomme les «actes délégués» précédemment décrits. Il y a bien évidemment les techniciens et techniciennes en santé animale possédant un diplôme d’études collégiales délivré par un collège du Québec, par un établissement canadien identifié au Règlement ou par un autre établissement situé aux États-Unis.
Il y a aussi les étudiants en médecine vétérinaire de l’une des facultés canadiennes ayant terminé sa première année avec succès. S’ajoutent ceux et celles qui ont reçu une équivalence de diplôme ou de formation ou en attente de celle-ci par le conseil d’administration de l’Ordre.
Clause grand-père
Finalement, une dernière catégorie de gens s’ajoute à cette courte liste. Il s’agit de ceux qui ont un droit acquis connu aussi sous le nom de clause grand-père.
En effet, les personnes ayant travaillé pendant cinq années consécutives en milieu clinique sous la supervision d’un vétérinaire avant le 6 septembre 2007 peuvent pratiquer des actes délégués.
Il est donc interdit pour le vétérinaire de s’adresser à quelqu’un d’autre que ceux dans la liste précédente pour pratiquer une prise de sang ou évaluer la température d’un patient qui l’inquiète.
Malgré tout, le vétérinaire demeure responsable selon la loi de tous les actes qu’il délègue, d’où l’importance de s’assurer que les bonnes personnes ont les habiletés requises. En outre, le médecin doit être disponible en tout temps en vue d’une intervention au moment où une personne nommée procède à un acte délégué.
Évidemment, le vétérinaire n’a aucune obligation de déléguer des actes professionnels à une personne autorisée par le règlement. Mais s’il décide de le faire, il doit s’assurer de la compétence et de la qualification de la personne concernée. Il est responsable et doit assurer une supervision.
Formation
Alors au-delà d’immobiliser un animal ou de nettoyer une cage, les techniciennes en santé animale ont le droit et la formation pour administrer des vaccins, poser un cathéter intraveineux, s’occuper des épreuves de laboratoire, prendre une radiographie, poser un bandage, effectuer un détartrage et polissage des dents et j’en passe.
Celles que je connais font tout cela d’ailleurs si bien que je serais bien mal prise en me passant d’elles. Merci les filles.
Vous pouvez rejoindre mon équipe de la Clinique vétérinaire Mont-Saint-Grégoire et moi-même par téléphone au 450 347-7070. Visitez-nous sur Facebook!