Bien que des rivières débordent ou menacent de déborder un peu partout au Québec, le niveau du Richelieu et du lac Champlain ne suscite pas d’inquiétude à court terme.
En mi-journée, le vendredi 7 avril, le niveau du Richelieu à Saint-Jean-sur-Richelieu était à 29,56 mètres au-dessus du niveau de la mer, selon la station de mesure hydrométrique d’Environnement Canada. C’est en plein sur la médiane saisonnière. Le seuil d’inondation mineure est de 30,10 mètres, soit 54 centimètres de plus. Il manque donc encore 21 pouces avant d’atteindre ce niveau.
À Philipsburg, le niveau de la baie Missisquoi était à 29,91 mètres, 30 centimètres plus bas que le seuil d’inondation mineure. À Rouses Point, le service météorologique national des États-Unis indiquait un niveau de 98,25 pieds au-dessus du niveau de la mer. Selon les prévisions américaines, le niveau devrait atteindre 98,9 pieds en mi-journée lundi. Il manquera encore un pied pour atteindre le niveau d’inondation mineure.
Depuis le début de la crue, les prévisionnistes américains ont rehaussé les probabilités d’inondation. La probabilité d’atteindre le niveau de 100 pieds est de l’ordre de 12%. Il est de 7% pour une inondation modérée, soit 101 pieds.
Le 5 avril, l’Université du Vermont mesurait une épaisseur de neige d’une centaine de pouces au sommet du mont Mansfield. Notons que lorsqu’il pleut dans la vallée du lac Champlain, il se peut que ces précipitations tombent en neige dans les montagnes. C’est ce qui s’est produit jeudi, comme l’indique le site Internet du mont Mansfield. Cette réserve de neige est près de trois pieds au-dessus de la normale saisonnière et quatre pieds de plus que la quantité de neige qui restait à la même date en 2011.
Notons qu’en après-midi, vendredi, la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu a diffusé un message texte précisant qu’elle assure une veille quotidienne du niveau et que la situation actuelle ne présente pas d’inquiétude à court terme.