Contrairement à ce que l’on croit, le crabe est pauvre en gras saturés et il est une source d’oméga-3, ce qui en fait un bon choix pour la santé du cœur… à condition de limiter le beurre à l’ail!
La chair de crabe est douce, savoureuse et riche en protéines. On mange le crabe depuis des temps immémoriaux. À l’époque, on attendait que la marée se retire pour le récolter sur la berge. Aujourd’hui, on le capture avec des casiers à crabes qu’on dépose au fond de la mer. Pendant sa période de croissance, de quelques semaines à quelques mois, le crabe se débarrasse de sa carapace dure pour en fabriquer une plus grande. Durant cette période sa carapace est molle, ce qui le rend plus vulnérable. Il se met alors à l’abri des prédateurs en se réfugiant sous les rochers ou dans des coquillages vides.
Le crabe fait partie de la famille des crustacés. Il existe 4500 espèces de crabes répertoriées à travers le globe. Les plus couramment commercialisés sont le crabe des neiges, le crabe royal, le crabe de Dungeness, le crabe bleu, le crabe nordique et le crabe commun. Le plus populaire au Québec est le crabe des neiges.
Crabe des neiges
On le retrouve dans les eaux froides et les fonds sablonneux près des provinces de l’Atlantique soit Terre-Neuve, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse, Île-du-Prince-Édouard ainsi qu’au Québec. On le pêche d’avril à novembre. Le dessus de sa carapace est brun clair. Seuls les mâles sont capturés pour assurer la reproduction. Les prédateurs naturels du crabe des neiges sont le flétan, la raie, la morue, le phoque et la plie canadienne.
Crabe dormeur
Ce crabe est moins connu au Québec, car il vit dans le Pacifique. On le trouve sur la côte ouest du Canada. On le nomme aussi Cancer magister (en latin) ou Dungeness, nom d’un port de pêche dans l’État de Washington. On le pêche surtout de mai à octobre. Sa carapace est brun pâle.
Nutritif et faible en gras!
La chair de crabe est faible en matières grasses. Une portion de 100 g, soit environ ¾ de tasse, apporte moins de 1,5 g de gras (environ ¼ c. thé). Elle est une bonne source de protéines et une excellente source de vitamine B12, de sélénium, de zinc et de cuivre. Elle contient naturellement de l’iode. Ce minéral entre dans la fabrication des hormones thyroïdiennes.
Peu d’études ont été faites sur les éléments nutritifs du crabe. On sait toutefois que la consommation de poissons et fruits de mer réduit les risques de cancer colorectal et d’infarctus du myocarde. Il est connu que les omega-3 aident au bon fonctionnement du système immunitaire, du système hormonal et à la circulation. Selon Michel Lucas, docteur en nutrition, la meilleure façon de prendre des omega-3 est de les consommer dans les aliments soit 2 à 3 repas de poissons gras et crustacés par semaine. On suggère la consommation de 500 à 1800 mg d’omega-3 par jour. Le crabe fournirait environ 500 mg d’omega-3 pour 100 g de poisson. Ce qui est 5 fois moins que le saumon.
Ne pas confondre le surimi ou « simili fruit de mer » avec la chair de crabe. Le simili crabe est habituellement un concentré de goberge auquel on ajoute des agents de conservation, des colorants artificiels et une saveur de crabe. Le surimi est plus économique, mais moins vitaminé et plus salé que le vrai crabe.
Lors de crise de goutte, il est préférable de mettre de côté le crabe et les crustacés pour une certaine période puisqu’ils sont riches en purines. Les purines augmentent l’acide urique dans le sang et peuvent augmenter les douleurs.
Vivant, cuit ou congelé
On peut se procurer du crabe vivant, cuit ou congelé. Le crabe vivant doit être actif ou réagir au toucher. Idéalement, le faire cuire le jour même. Il est à son meilleur au naturel en salade avec de l’avocat, des concombres et une clémentine en quartiers. Il est savoureux en sushi, en omelette, en paella, en béchamel, dans les rouleaux du printemps et en farce dans les crêpes.
Pour des informations, contactez-moi au 450 358-2002. Sources: passeportsante.net, ats-sea.agr.gc.ca/sea-mer, Odessa Poissonnerie pour les photos.