Du brocoli à 0,99$? Pas besoin de faire des pieds et des mains pour en trouver ces jours-ci. Contrairement à l’hiver dernier où la valeur des fruits et légumes atteignait des sommets, leurs prix sont beaucoup plus abordables cette année grâce aux récoltes abondantes dans les pays du sud.
L’automne dernier, l’Indice des prix à la consommation publié par Statistique Canada révélait que le prix des aliments avait reculé de 2,1% entre les mois de novembre 2015 et octobre 2016. Une aussi forte baisse ne s’était pas produite depuis l’été 1992.
La météo est souvent la première cause de la fluctuation des prix. Il y a beaucoup de déflation en ce moment, confirme René Dumas, directeur général des achats, de l’approvisionnement et de la mise en marché chez Pasquier tout en fraîcheur. Selon lui, «90% des produits sont tributaires des conditions climatiques». Cet hiver, les récoltes sont bonnes et les champs n’ont pas souffert de la sécheresse.
Combien de temps?
Difficile de prédire combien de temps il reste pour profiter de ces aubaines. Selon une étude publiée par des chercheurs de l’Université Dalhousie à Halifax, en Nouvelle-Écosse, le panier d’épicerie d’une famille canadienne pourrait coûter jusqu’à 420$ de plus cette année. Les conditions climatiques et la faiblesse du dollar canadien seront les principaux facteurs de cette augmentation.
Si le prix des œufs et des produits laitiers restera stable, bien d’autres aliments frais connaîtront une hausse de prix de 4 à 6%. C’est le cas de la viande, des légumes, du poisson et des fruits de mer.
Il est trop tôt pour dire si les consommateurs changeront leurs habitudes, mais René Dumas remarque une chose. «Les gens sont beaucoup plus informés sur les prix, dit-il. Ils comparent en magasin les différences de prix à l’aide de leur téléphone intelligent.»
