Diagnostiquer une maladie avec une prise de sang

Diagnostiquer une maladie avec une prise de sang
Il existe plusieurs façons de prélever du sang chez un animal. Ce n'est pas toujours facile.

Comme vous le devinez sûrement, des patients qui ne vont pas bien, on en voit souvent à la clinique. Des petits, des gros, des chiens, des oiseaux. Pour arriver à un diagnostic et trouver ce qui ne va pas, on procède évidemment à un examen complet.

Il arrive parfois que ce ne soit pas suffisant. L’utilisation d’outils diagnostic tels que la radiographie et l’échographie viendra alors à notre secours. Mais ce n’est parfois pas approprié.

C’est à ce moment que la connaissance de ce qui se passe dans le sang devient très utile. On peut faire face à une augmentation du nombre de globules blancs, les fameux petits soldats qui servent à nous défendre, à une anémie, à une hausse des enzymes du foie, des reins ou du pancréas.

Encore faut-il pouvoir le prélever. Ce qui parfois ne semble pas évident en médecine humaine devient un réel défi en médecine vétérinaire avec des patients couverts de poils, de plumes ou d’écailles, qui bougent, se tortillent, sortent les griffes et veulent mordre.

Méthodes

Avec le temps et l’expérience acquise au fil des ans par de nombreux praticiens, la tâche devient moins ardue. Pour chaque espèce, plusieurs méthodes de contention sont rapportées et différents sites de prélèvements existent.

Pour des chiens de bonne taille, la veine céphalique, la même que vous utilisez pour donner du sang, et très pratique pour les vétérinaires. Pour les chiens de plus petite taille, les chats et les furets, la veine jugulaire est celle pour qui on optera en premier lieu. En effet, elle permettra de fournir en un court délai un bon volume de sang.

Comme ce dernier ne doit pas coaguler au moment du prélèvement, c’est bien apprécié d’avoir beaucoup de sang rapidement. Il arrive aussi chez ces derniers candidats d’utiliser la veine céphalique ou la saphène, au niveau de la cuisse.

Ce dernier site, sur la patte arrière, est d’ailleurs le site idéal pour le prélèvement de sang chez les lapins. Leurs grandes oreilles et les vaisseaux sanguins qu’on y retrouve permettent chez certains candidats d’y faire des prises de sang, mais généralement il y a des risques de formation d’hématome.

Autre défi

Chez les plus petits rongeurs, il y a un réel défi à cause de la taille des patients. La veine cave crâniale sera utilisée, celle qui va directement au cœur, avec un animal sous anesthésie pour éviter un faux mouvement qui pourrait être fatal. On a un peu le même défi avec un hérisson qui se met en boule lorsqu’on l’effraie; on doit procéder sous anesthésie.

Chez les oiseaux, le site de prélèvement est très différent selon l’espèce à qui on a affaire. Mais de façon générale, on préférera la veine ulnaire à l’intérieur de l’aile, juste vis-à-vis le coude. Il y a aussi la veine tarsométatarsienne médiale, à l’intérieur de la jambe et la veine jugulaire.

Chez les reptiles, il y a plusieurs particularités selon que ce soit un serpent, un lézard ou une tortue. Pour les serpents, les sites de prélèvements les plus communs sont directement dans le cœur ou dans la veine caudale de la queue. La difficulté est de pouvoir trouver ces structures sur leur long corps.

Heureusement, des repères anatomiques existent en proportion du devant ou du derrière du serpent, mais ça demeure un défi pour les non expérimentés. Pour les lézards, la veine caudale de la queue fait pratiquement toujours l’affaire. Pour la tortue, on souhaite avoir un minimum de coopération de la part de la patiente parce que si elle décide de s’enfermer dans sa carapace, ça va mal! Il y a bien des médicaments qui peuvent être administrés pour garder une tortue hors de sa maison, mais on souhaite éviter d’en donner à un animal qu’on pense malade. On utilisera alors la veine de la queue ou la jugulaire.

Avec un peu de sang, c’est surprenant toutes les informations qu’on peut découvrir. Encore faut-il pouvoir le prélever; souhaitez-nous bonne chance!

Vous pouvez rejoindre mon équipe de la Clinique vétérinaire Mont-Saint-Grégoire et moi-même par téléphone au 450 347-7070. Visitez-nous sur Facebook!

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