Des traîneaux anciens à conserver

Par Mario Wilson
Des traîneaux anciens à conserver

Chez un antiquaire

Notre grand rallye des ventes de garage nous réserve souvent des surprises étonnantes. Prenez ce duo de traîneaux anciens, le modèle original et la reproduction, fort mignonne, pour les enfants ou simplement pour la décoration.

Notre grand rallye des ventes de garage nous réserve souvent des surprises étonnantes. Prenez ce duo de traîneaux anciens, le modèle original et la reproduction, fort mignonne, pour les enfants ou simplement pour la décoration.

Bien sûr, et vous vous en doutez bien, ce n’est pas tant l’objet qui m’a intéressé, mais bien l’histoire qui vient se greffer autour de cette étonnante trouvaille parmi ces milliers de curieux objets rencontrés lors de cette grande marche à la recherche de trésors ignorés.

Les longues soirées d’hiver, toujours propices (à l’époque du moins) à la recherche de passe-temps ingénieux et peu coûteux, servirent d’alibi à cet homme qui s’amusa ainsi à reproduire le traîneau rouge.

En tous points semblable à son modèle, ce magnifique petit traîneau aura servi beaucoup plus à agrémenter le salon de son propriétaire qu’à amuser les enfants de la famille.

Bâtons de hockey

Petit détail non négligeable, les glisses du petit traîneau furent fabriquées à partir de bâtons de hockey brisés, récupérés à l’aréna local. Voilà qu’après quelques années au sous-sol, le couple décide de faire un peu de place dans la maison.

Il ne restera qu’à l’amateur, amoureux d’art populaire, à l’acquérir à moindre coût afin d’ajouter un élément plutôt inusité à son décor.

Il ne s’agit pas ici d’une pièce ancienne du patrimoine québécois puisque sa conception remonte à une soixantaine d’années. Mais il y a fort à parier que le hasard nous amène à revoir ces deux objets dans une galerie d’art populaire, ce que nos voisins du sud appellent le folk art. Il est toujours surprenant de réaliser à quel point les valeurs marchandes de ces objets uniques, fabriqués par des artisans amateurs, varient entre les États-Unis et chez nous. La nostalgie et la fierté sont les bases de cette éducation que reçoivent nos voisins, ce qui constitue les assises de leur amour pour les objets anciens produits chez eux.

Valeur

Bien que je ne sois pas surpris de voir de tels objets chez les antiquaires à près de 200$ à 300$, je demeure convaincu que les acheteurs profiteront d’une aubaine et ne manqueront pas de le mentionner lors de leurs conversations avec leurs amis.

Les semaines qui suivent cette grande vente johannaise nous permettent toujours d’entendre des histoires absolument extraordinaires au sujet des trouvailles que tous et chacun ont eu le bonheur de réaliser.

N’oubliez jamais de prendre toutes les informations disponibles lors de l’achat de ce genre de souvenir ancien, vous n’en reviendrez tout simplement pas de constater à quel point les gens en ont à raconter.

Dites-vous que si l’objet que vous achetez aujourd’hui se retrouve un jour dans un musée, les responsables des acquisitions trouveront probablement plus intéressante l’histoire accompagnant votre don que la pièce elle-même. C’est avec ça qu’on fait d’une partie de notre histoire nationale, un conte vivant, intéressant et stimulant. Et c’est encore la meilleure façon de faire apprécier à nos enfants leurs visites dans nos musées.

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