À l’est du Richelieu

Par Christiane Dumont
À l’est du Richelieu
À Iberville

Si un Johannais s’est imprégné des beautés de la région, c’est bien l’auteur de l’ouvrage Haut-Richelieu, atours et alentours, Nicolas Paquin. Au moment où il s’apprête à animer un tour guidé de la région, il a bien voulu livrer quelques suggestions à quiconque souhaite découvrir la rive orientale de la somptueuse rivière Richelieu.

Sans vouloir rien enlever aux autres attraits de la région, Nicolas Paquin suggère au visiteur de s’attarder longuement au quai Ryan, à Sainte-Anne-de-Sabrevois. Histoire de savourer la rivière qui a donné son nom à la région. «D’abord, c’est un endroit formidable, pratiquement un belvédère sur la rivière», expose-t-il. Selon l’auteur, cette infrastructure était à l’abandon et certains la vouaient à la démolition, au lieu de quoi elle a été rénovée et améliorée.  L’auteur et conférencier prédit qu’elle deviendra une attraction touristique majeure d’ici quelques années. Auparavant outil de transport pour les marchandises et les hommes, fréquenté par les pêcheurs, ce lieu paisible éloigné de la circulation «est devenu l’un des plus beaux endroits si on veut s’avancer dans la rivière», résume-t-il.

Le chemin de la rivière

Et pour ceux qui veulent contempler d’où elle vient, et où elle s’en va, cette belle rivière Richelieu, il suffit de grimper sur le mont Saint-Grégoire, non plus en automobile comme autrefois, mais à pied, l’exercice n’étant pas trop laborieux, explique-t-il. «C’est là qu’on voit la région au grand complet, ses aménagements et sa nature, jusqu’aux États-Unis. Et sans avoir besoin de passeport, on peut jeter un œil sur ce que font les Américains», plaisante-t-il.

Saint-Alexandre

Entre ces deux lieux, l’église de Saint-Alexandre s’inscrit harmonieusement dans le paysage avec son clocher néogothique, estime-t-il. L’intérieur et ses vitraux valent le détour. Mais le visiteur s’intéressera aussi à l’ancien moulin sis sur une propriété privée, que Robert Bourgeois a entièrement défait avant de le reconstruire pièce par pièce, révèle M. Paquin.

En face, en bordure du chemin Grande-Ligne, M. Bourgeois a aussi restauré une croix de chemin. «Ce sont des œuvres d’art qui rappellent la présence religieuse. Il s’en fait de moins en moins. Nérée Allard en a érigé 14 dans la région, qui sont en piteux état, mais qui figurent parmi les plus ornementées du Québec. Ce fut son chemin de croix à lui: il avait survécu à un accident automobile et a voulu remercier le Bon Dieu», résume l’auteur.

Iberville, la préservée

Près de l’église Saint-Athanase, il vaut la peine de se promener par les petites rues d’Iberville, «une ville qui a été préservée du développement désordonné, ce qui fait que ses maisons sont charmantes, même si certaines ont besoin d’amour», raconte M. Paquin. Mises à part les rues de transit, le quartier invite à la marche en toute tranquillité, poursuit-il. En cette saison automnale, pourquoi ne pas marcher jusqu’au ruisseau Hazen, un enclos mystérieux qu’on aborde par la rue Riendeau, où on peut franchir un ponceau, ou encore par le parc Honoré-Mercier?

Et puis, «Iberville a développé un fort sentiment nationaliste. On y a numéroté les rues, un geste très nord-américain, qui dénote un souci de progressisme», note-t-il, avant de déplorer la démolition de grands édifices à valeur patrimoniale. 

Nicolas Paquin animera une sortie culturelle le 17 novembre, émaillée de commentaires sur l’héritage patrimonial de la région. Information: Service des loisirs et bibliothèques au 190, rue Laurier, ou 450-357-2157.

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