Les fausses alertes ont quadruplé au 9-1-1

Valérie Legault

vlegault@canadafrancais.com

Les fausses alertes ont quadruplé au 9-1-1
Quand une situation semblable se produit, et elle arrive souvent - en moyenne dix fois par jour -, les répartiteurs doivent d'abord tenter de retracer l'appel.  (Photo : (Photo Le Canada Français - Jessyca Viens Gaboriau))

Les répartiteurs d’urgence composent avec un phénomène de plus en plus envahissant à la centrale d’appels -9-1-1. Le nombre de fausses alertes a quadruplé en un an, pour une moyenne de 327 appels inutiles par mois. La dernière chose à faire, c’est de raccrocher en pensant bien faire.

Les multiples gadgets et applications de plus en plus sophistiqués qui prétendent vouloir vous sauver la vie sont les grands coupables de ce fléau répandu à travers tout le pays. Ce problème est directement lié à la multiplication des téléphones et autres appareils intelligents.

Le hic, c’est qu’aucun appel d’urgence ne peut être laissé de côté. Pour un répartiteur d’urgence, il pourrait être très plausible qu’une personne en danger reste muette à l’autre bout du fil avant de raccrocher.

Commande vocale

« Les gens ne s’en rendent pas compte, mais ça peut aller aussi loin qu’un système de commande vocale qui entend un personnage crier d’appeler la police quand ils écoutent un film avec le volume du son très fort. L’appareil va signaler le 9-1-1 à leur insu », décrit l’agente Stéphanie Nolin, porte-parole du Service de police de la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu.

Les montres intelligentes et les boutons latéraux peuvent également être à l’origine de ces malentendus. Certains appareils possèdent aussi une fonction de détection d’accident, qui peut être confondu avec un mouvement brusque. « Leurs paramètres peuvent être modifiés dans les réglages. On peut aussi entrer un numéro de téléphone d’urgence à signaler autre que celui du 9-1-1 », poursuit la policière.

Dix fois par jour

Quand une situation semblable se produit, et elle arrive souvent en moyenne dix fois par jour, les répartiteurs doivent d’abord tenter de localiser l’appel. Le numéro de téléphone de l’appelant apparaît généralement à leur écran. Lorsque ce n’est pas le cas, s’enclenche alors tout un processus pour identifier l’origine de l’appel par triangulation. Dans le pire des cas, des patrouilleurs peuvent même devoir être mis à contribution sur le terrain.

Ces démarches dépensent donc du temps et des ressources qui pourraient être consacrés à une véritable urgence. Vous avez composé le 9-1-1 sans faire exprès ? Ne raccrochez surtout pas. Attendez qu’un répartiteur vous réponde et -expliquez-lui la situation. Il ne vous en tiendra pas rigueur et raccrochera la ligne, soulagé.

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