Le projet de Collège international de la paix et du développement durable du Canda défendu par le député sortant Jean Rioux est inscrit à la plateforme libérale.
Le candidat dans le comté de Saint-Jean affirme avoir obtenu la confirmation en haut lieu que le Centre canadien pour la paix, pour l’ordre et la bonne gouvernance contenu au programme électoral concerne bel et bien le projet dont il fait la promotion depuis quelques années.
De plus, il a toujours été entendu que l’institution projetée serait localisée à Saint-Jean, sur le site du Collège militaire royal (CMR), assure-t-il. M. Rioux fait valoir que le projet consolidera Saint-Jean comme lieu de savoir. «Il s’agit d’un projet local avec une influence internationale», dit-il.
Le programme électoral libéral a été dévoilé dimanche soir. Il indique l’intention d’un futur gouvernement libéral de mettre sur pied un centre «qui mettra son expertise à profit et aidera les peuples à consolider la paix, faire avancer la justice, promouvoir les droits de la personne et la démocratie, et favoriser la bonne gouvernance.» Le cadre financier de la plateforme prévoit l’octroi d’une somme annuelle de 50 M$, pour trois ans, à compter de l’année 2021-2022.
M.Rioux a discuté du projet de collège canadien pour la paix avec le premier ministre Justin Trudeau à diverses reprises. Il a fait de même avec les autorités militaires, mentionnant entre autres des échanges avec le contre-amiral Luc Cassivi, commandant de l’Académie canadienne de la Défense.
Pour que le projet se concrétise, M. Rioux fait observer qu’il doit être réélu député et le gouvernement libéral doit obtenir un nouveau mandat.
Enseignement
Selon le projet qu’ont élaboré le député Rioux et Gilles Perreault, ancien directeur général du Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu, le collège serait une institution privée d’intérêt public possédant un agrément du Québec.
Le collège accueillerait 300 étudiants de niveau collégial. La moitié d’entre eux seraient de jeunes Canadiens, francophones et anglophones. Les autres étudiants seraient originaires de pays en difficultés. Les étudiants seraient sélectionnés au mérite.
L’enseignement se donnerait en français et en anglais. La formation en serait une de sciences humaines d’une durée de deux années et couronnée par l’obtention d’un diplôme institutionnel accrédité par le Québec et d’autres provinces.
Budget
Un coût de 30 000$ par étudiant pour un budget annuel de 9 M$ est prévu. Les 300 étudiants obtiendraient des bourses d’études pour financer leurs frais de scolarité. S’ajouteraient des contributions et des dons reçus par le biais d’une fondation à créer.
Au chapitre des immobilisations, les coûts pour la mise en place du collège ont été estimés à plus de 36,5 M$ il y a trois ans au moment de l’élaboration du projet. Ces coûts supposent des travaux de construction sur le site du Collège militaire.
Pour démarrer le projet, un budget de 166 800$ est requis pour réaliser un plan de mise en œuvre, demander l’incorporation du collège, constituer un conseil d’administration provisoire et mener différentes démarches pour la création de l’institution.
Conseil d’administration
Les concepteurs du projet ont déjà prévu la composition d’un conseil d’administration provisoire puis la mise en place d’un conseil d’administration permanent de sept membres.
Les sept membres pressentis ont donné leur appui au projet, indique Jean Rioux. Il s’agit de Jean Chrétien, ancien premier ministre du Canada, Jean Charest, ancien premier ministre du Québec, Claudine Lepage, sénatrice des Français établis hors de la France, Gilles Perreault, André Caillé, ancien PDG d’Hydro-Québec, le général Roméo Dallaire et Nancy Rosenfeld, ancienne présidente de la Fondation Claudine et Stephen Bronfman.
M.Rioux caresse aussi l’ambition de faire du collège canadien pour la paix une tête de pont pour la création d’un réseau international de collèges pour la paix et le développement durable.