Une première unité mixte de recherche en sécurité civile et publique en voie d’être créée

Par mlabrie
Une première unité mixte de recherche en sécurité civile et publique en voie d’être créée
La directrice générale de NexDev, Carole Cardinal, souligne que ce projet s'inscrit dans la démarche d'obtention d'une zone d'innovation. (Photo : (Photo Le Canada Français - Jessyca Viens-Gaboriau))

NexDev | Développement économique Haut-Richelieu et l’Institut national de recherche scientifique (INRS) unissent leurs forces pour créer une unité mixte de recherche dans les domaines de la sécurité civile et publique et de la défense. Ce projet s’inscrit dans la démarche menée par NexDev pour doter la région d’une zone d’innovation.

Porté par l’INRS en collaboration avec NexDev, ce projet permettra de former une sixième unité mixte de recherche (UMR) au Québec. Celle-ci sera spécialisée en sécurité civile, publique et défense. L’UMR de Saint-Jean-sur-Richelieu sera la seule unité de recherche de la province spécialisée dans ce domaine. Elle sera aussi unique en son genre.

« L’INRS a développé ses cinq premières UMR en les associant à une seule université. L’unité de Saint-Jean comprendra des chercheurs provenant à la fois des niveaux collégial et universitaire. C’est une première au Québec », dit Carole Cardinal, directrice générale de NexDev.

L’INRS a lancé en 2020 cinq UMR en partenariat avec différentes universités québécoises. Il s’agit de pôles de recherche et d’innovation portant sur des thématiques jugées prioritaires et stratégiques dans la province et à l’international. Les UMR sont concentrées sur les matériaux et les technologies pour la transition énergétique, sur la cybersécurité, sur la transformation numérique, sur la santé durable ainsi que sur les études autochtones.

Partenaires

L’UMR de Saint-Jean regroupera des chercheurs non seulement de l’INRS, mais aussi de l’École de technologie supérieure, du Collège militaire royal de Saint-Jean, du Centre collégial de transfert technologique en sécurité civile du campus Notre-Dame-de-Foy, du Centre collégial de transfert de technologie du Cégep de Saint-Hyacinthe et du Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu. D’autres partenaires pourraient éventuellement se joindre au groupe.

L’objectif est de réunir une dizaine de chercheurs choisis par les partenaires pour venir travailler au sein de l’UMR de Saint-Jean. Cette dernière aura le mandat de réaliser de la recherche de haut niveau afin de répondre aux besoins des entreprises et des industries, ainsi que de former du personnel pour paver la voie vers des études supérieures.

Carole Cardinal souligne que la création d’une UMR à Saint-Jean s’inscrit dans la démarche de NexDev pour que la région obtienne la désignation de zone d’innovation du gouvernement du Québec en matière de sécurité civile, publique et défense.

« C’est un projet porteur. Nous sommes ravis d’avoir réuni ces partenaires hautement qualifiés pour y travailler. L’INRS est intéressée d’avoir une unité de recherche dans le Haut-Richelieu parce que la région est près d’une frontière et elle a connu des aléas majeurs, comme des inondations, du verglas, un important bris d’aqueduc… C’est en quelque sorte une région laboratoire intéressante, notamment en raison de la résilience de la communauté », mentionne-t-elle.

Prochaines étapes

Une rencontre se déroulera le 16 janvier prochain à Saint-Jean afin d’affiner et détailler les thématiques qui seront abordées au sein de l’UMR de Saint-Jean après sa création. Des représentants d’entreprises œuvrant dans les domaines de la sécurité civile et publique ou de la défense, ainsi que des acteurs de première ligne comme les pompiers, policiers et ambulanciers, ont été conviés à ce rendez-vous. Au moment d’écrire ces lignes, 75 personnes avaient confirmé leur présence. « Cette réunion permettra de connaître leurs besoins et comprendre quels sont leurs principaux défis. Ils contribueront à alimenter l’UMR », explique Mme Cardinal.

Un bâtiment devra par ailleurs être construit pour accueillir l’UMR de Saint-Jean. Une demande de subvention sera effectuée prochainement auprès du gouvernement, une fois que les besoins en lien avec la superficie des bureaux et l’équipement de laboratoire seront déterminés. Ce futur centre de recherche et d’innovation serait implanté à côté de l’incubateur d’entreprises situé au 45, chemin de l’Aéroport à Saint-Jean-sur-Richelieu. Ces deux pavillons permettraient aux nouvelles entreprises en démarrage de passer de l’incubateur au centre de recherche afin d’aller plus loin dans leur développement et d’améliorer leur technologie.

L’incubateur vise à favoriser le démarrage et l’accélération des activités de jeunes entreprises spécialisées en sécurité civile, publique et défense. « Nous souhaitons structurer l’UMR et déposer une demande de financement au ministère de l’Enseignement supérieur d’ici la fin de l’année 2024 », indique Antoine De Tilly, directeur développement économique chez NexDev.

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