L’entreprise Transport Bourassa construira deux nouveaux entrepôts sur ses terrains situés à l’angle du boulevard de Normandie et de la rue Gaudette, à Saint-Jean-sur-Richelieu. Ces espaces, érigés au coût de 2,8 M$, permettront de répondre en partie à la forte demande en entreposage. Mais si ce n’était de la rareté de main-d’œuvre, l’envergure de ce projet serait beaucoup plus importante.
Depuis quelques semaines, de la machinerie s’active sur le terrain de Transport Bourassa de la rue Gaudette. L’entreprise y érigera deux nouvelles bâtisses. L’une d’elles aura une superficie de 12 000 pieds carrés et sera réservée à de l’entreposage.
« On fait aussi un bâtiment de 30 000 pieds carrés. Il était prévu pour faire de la location, mais pour l’instant, on va l’utiliser pour de l’entreposage. La demande est tellement forte qu’on va l’utiliser pour nous-mêmes », explique Jean Bourassa, propriétaire de Transport Bourassa. Éventuellement, cet immeuble pourrait être subdivisé et ces espaces pourraient être disponibles à la location.
Les fondations des deux bâtisses devraient être coulées à la fin du mois d’octobre. La structure d’acier devrait être montée à la fin de janvier. M. Bourassa envisage que les deux bâtiments seront fonctionnels à l’été 2022. Le projet de construction des deux bâtisses est estimé à 2,8 M$.
Demande
M. Bourassa souligne que la demande en entreposage est très forte par les temps qui courent. « Tout le monde manque d’inventaires, alors tout le monde a augmenté ses inventaires pour ne pas être mal pris. Les gens stockent plus qu’avant. On manque de place partout. Nos clients nous envoient plus de stock que jamais », résume-t-il.
Jean Bourassa attribue cette situation à plusieurs facteurs. « Il y a eu la grève des chemins de fer. Ça a retardé les produits. Les gens ont manqué de stock, alors ils en ont commandé plus. La COVID-19 est arrivée. Certains endroits ont été fermés et n’ont pas pu produire et donc, il y a un manque d’inventaires. Tout le monde manque de matières premières actuellement», dit-il.
Transport Bourassa possède déjà plusieurs centaines de milliers de pieds carrés d’entrepôts sur les rues de Dijon, Saint-Louis et Gaudette. Ces espaces lui permettent d’offrir un service d’entreposage à court, moyen ou long terme pour des produits secs ne nécessitant pas de réfrigération ou de congélation.
« On entrepose un peu n’importe quoi, comme du papier, des produits chimiques, du plastique, des sacs d’emballage et des airs conditionnés. On a beaucoup de demandes actuellement dans les gels désinfectants », poursuit M. Bourassa.
Rareté
Devant cette forte demande, Transport Bourassa pourrait construire de plus grands entrepôts pour y répondre. Mais, à l’instar des autres entreprises, elle n’échappe pas à la rareté de main-d’œuvre. « Ça fait plusieurs années qu’on manque de chauffeurs de camion. Là, c’est pire que c’était. Et à cela, on ajoute le personnel administratif, les caristes, etc. », relate M. Bourassa.
Cette situation freine la croissance de l’entreprise. « Ça limite le chiffre d’affaires. On est obligés de refuser des clients parce qu’on n’a pas de monde pour faire l’ouvrage. On en est rendus là. On aurait des projets pour bâtir plus grands que ça parce qu’on a l’ouvrage pour, mais on n’a pas de monde pour le faire. On retient les projets. On n’a pas le choix», indique Jean Bourassa. Ce dernier possède un terrain de 500 000 pieds carrés sur la rue Saint-Louis où l’entreposage est permis. « On pourrait en bâtir des grosses bâtisses de 100000 pieds carrés, mais ça prend du monde pour travailler dedans », observe M. Bourassa.
Aéroport
En mai dernier, Jean Bourassa a procédé à l’acquisition du 25, chemin de l’aéroport, connu comme le Hangar H4. L’endroit, qui subira des rénovations, est partiellement occupé par les cadets. Avant de se prononcer sur la vocation du bâtiment, M. Bourassa souhaite attendre que la Ville clarifie son message par rapport à l’avenir de l’aéroport municipal.
Et en juillet, le 855, rue Boucher a été acquis par M. Bourassa. « C’est une bâtisse pour la location. Elle est louée en partie et j’utilise l’autre partie pour de l’entreposage. Le but était de la louer, mais là, on en a besoin », conclut-il.