L’ambiance était à la fête aux Vergers et Cidrerie Denis Charbonneau le 25 août. Une réception était organisée pour célébrer leurs 40 ans d’existence ainsi que les 50 ans de carrière de Denis et Claudine Charbonneau. La soirée était aussi l’occasion de souligner la reprise de l’entreprise familiale de Mont-Saint-Grégoire par Mélanie Charbonneau et Alexandre Jourdain en tant que copropriétaires.
L’implication de Denis Charbonneau dans le marché de la pomme remonte à loin, puisque son père était propriétaire d’un verger et d’un élevage de poules pondeuses. « À la fin des années soixante, mon père a eu un grave accident de voiture et j’ai dû lui venir en aide avec ses projets. J’avais un intérêt là-dedans depuis que j’étais très jeune, mais c’est à ce moment que tout a réellement commencé », explique-t-il.
M. Charbonneau a par la suite entamé sa carrière avec des vergers loués avant de faire l’acquisition de son premier verger en 1983. Trois ans plus tard, il prend possession du verger de son père et ouvre un premier kiosque de ventes à l’année. Ce kiosque s’est transformé en boutique qui propose maintenant une grande variété de produits faits presque entièrement à partir de la production de l’entreprise.
Expansion
D’année en année, l’entreprise de Denis Charbonneau s’est développée de plusieurs façons et est devenue une référence non seulement pour la région, mais aussi pour l’extérieur, car elle reçoit maintenant plus de 100 000 visiteurs par année. L’entreprise est passée d’un seul employé à 125, et de 50 à 140 acres de terres cultivées. Pour ce qui est du verger, il compte maintenant 30 000 pommiers de 25 variétés différentes.
« Au fil des années, on a participé à des concours et remporté plusieurs prix prestigieux, dont trois distinctions de l’Ordre national du mérite agricole en l’espace de 15 ans», souligne Mélanie Charbonneau. «On a aussi été des précurseurs pour ce qui est des ventes à la ferme », commente Denis Charbonneau. On ne parle pas seulement de pommes, mais aussi de fraises, de framboises, de bleuets, de poires, de prunes, de courges et de citrouilles que l’on peut également se procurer en autocueillette.
Dans les années 90, la production de cidre artisanal s’est également ajoutée aux nombreuses spécialités de l’entreprise familiale. Afin de bonifier cette nouvelle offre, les copropriétaires ont ensuite ouvert une crêperie proposant des repas champêtres. La dernière nouveauté est l’ouverture d’un bistro en juin, où l’on sert des pâtisseries et des sandwichs. Cet espace se trouve à l’intérieur de la boutique du verger.
Acquisitions
Pour pouvoir développer davantage leurs projets, les Charbonneau ont notamment fait quelques acquisitions, dont le verger voisin, des propriétés pour loger des travailleurs étrangers ainsi qu’un terrain où se trouvent maintenant non seulement l’Érablière Charbonneau, mais aussi le parc Arbraska Mont-Saint-Grégoire, qui loue l’espace. « Nous avons différents secteurs d’activités qui nous permettent de fonctionner à l’année longue », précise M. Charbonneau.
« L’érablière roule pendant le temps des sucres, mais elle sert aussi comme salle de réception durant l’année pour la tenue d’événements comme des mariages », ajoute Mélanie Charbonneau.
Relève
Ce quarantième anniversaire des Vergers et Cidrerie Denis Charbonneau marque aussi le début du repreneuriat de la fille du fondateur, Mélanie Charbonneau et son conjoint Alexandre Jourdain. Ces derniers étaient d’ailleurs déjà copropriétaires de l’érablière. « Nous étions déjà beaucoup impliqués dans l’entreprise, car je gérais déjà entre autres la production et les ressources humaines. Ce qui est nouveau, c’est que nous prenons maintenant les rênes des nouveaux projets », mentionne Mme Charbonneau, qui baigne dans l’entreprise depuis son enfance. Celle-ci est notamment diplômée en Gestion et exploitation d’une entreprise agricole.
Parmi les nombreux projets en cours, elle travaille présentement sur la production de cidres et de moûts de pommes en cannette, ainsi que sur l’ajout de nouvelles variétés de pommes pour perpétuer l’avant-gardisme de son père. « On aimerait aussi réaménager les aires de jeu et de la miniferme, mais ce sera pour un peu plus tard », déclare la femme d’affaires.
Même s’il n’est plus à la tête de l’entreprise, Denis Charbonneau ne la quitte pas pour autant. Son rôle est maintenant d’épauler la relève et de parrainer les copropriétaires pour ce qui est de l’entretien du verger.
