Après deux Noël perturbés par la pandémie de COVID-19, le traditionnel party de bureau revient en force. Plusieurs employeurs ont repris leurs habitudes et ont organisé une fête corporative de fin d’année. Et à l’instar des années antérieures, les carnets de réservation des salles de réception, des hôtels et des restaurants ont commencé à se remplir il y a plusieurs mois déjà.
À L’Auberge le National, le propriétaire Yves Villandré souligne que son calendrier est plein depuis belle lurette. «Les gens réservent un an d’avance. J’ai refusé beaucoup de monde parce que je n’ai pas de place», lance-t-il.
Cette année, les réservations ont été faites plusieurs mois en amont, peu importe si la COVID-19 menaçait de venir jouer les trouble-fêtes. «Les gens réservent d’année en année. Ils ne réservent pas aujourd’hui pour le 8 décembre. Au mois de juin, tout est plein», poursuit M. Villandré.
Au Steve Steakhouse, le carnet est bien rempli les vendredis et les samedis de novembre et de décembre pour les groupes. Le téléphone a commencé à sonner au début de l’automne. «On avait eu des réservations dans le courant de l’année, mais le gros des appels pour décembre a commencé à la fin septembre et au début octobre. Ça fait quelques années qu’il n’y a pas de fêtes de Noël. Il y en a beaucoup qui s’y sont pris d’avance pour avoir de la disponibilité», avise Nicolas Bouchard, le gérant du Steve Steakhouse.
Le restaurant ouvre exceptionnellement ses portes les lundis de décembre pour accommoder sa clientèle, notamment les groupes. «On est reconnu pour les partys. On n’a pas de salle à proprement parler qui est séparée, mais on place souvent les plus gros groupes dans les deux extrémités du restaurant», poursuit M. Bouchard.
Budget
À La Cache du lac Champlain, la «normalité» est aussi revenue. «En septembre et en octobre, on a eu beaucoup de réservations de partys de Noël pour célébrer en novembre et au début de décembre», relate Karim Belghmi, directeur des opérations à La Cache du lac Champlain.
Les journées les plus populaires pour festoyer sont le vendredi et le samedi. Les retardataires peuvent toutefois y trouver de la disponibilité ailleurs dans la semaine, avise M. Belghmi.
Les employeurs semblent aussi avoir augmenté leur budget. «Ils ont été attachés pendant deux ans. Cette année, ils ont lâché de lest», poursuit Karim Belghmi.
L’un des défis, c’est l’approvisionnement en denrées et la hausse du prix des aliments. «Les employeurs le savent que tout a augmenté. On est parti de 45$ à 60$ par personne. Cette semaine, la caisse de laitues romaines coûte 205$ au lieu de 82$. C’est sûr qu’il faut augmenter quelque part», souligne Yves Villandré. Ce dernier n’a toutefois pas modifié son menu en raison des coûts.
Des craintes?
En 2020, les partys de Noël se sont pratiquement tous faits par Zoom. L’an dernier, ils ont été possibles jusqu’au 17 décembre, mais plusieurs règles étaient en vigueur. Les convives devaient notamment porter un masque pour se déplacer et la danse était interdite. Puis passé la mi-décembre, les festivités ont été annulées.
Cette année, la COVID-19 et d’autres virus respiratoires continuent de circuler. Jusqu’à présent, le gouvernement de François Legault ne donne aucun signe qu’il émettra des consignes qui perturberont les fêtes de fin d’année.
Les responsables de salles à qui <@Ri>Le Canada Français<@$p> a parlé ne sont pas inquiets outre mesure. «Il n’y a pas une grande crainte de notre côté pour l’instant. C’est sûr que toutes les fins de semaine, il y a des groupes qui réduisent parce qu’il y a des gens malades, mais il y en a aussi des gens qui s’ajoutent aux groupes. On est prêts pour le temps des fêtes et on pense que tout le monde a hâte», indique Nicolas Bouchard.