Les propriétaires des Vergers Kiwigo, Gabriel Boulé et Josianne Rodrigue, ont raflé la bourse Jeunes agriculteurs – volet Québec récemment, au gala d’excellence de la Chambre de commerce et de l’industrie du Haut-Richelieu. Les deux producteurs de petits fruits de Saint-Jacques-le-Mineur ont utilisé ce prix d’une valeur de 10 000 $ pour aménager un kiosque à la ferme.
Le kiosque a ouvert ses portes en juin pour la récolte des fraises et des camerises et il sera de nouveau accessible aux consommateurs en septembre pour la récolte des minikiwis.
Josianne Rodrigue, 28 ans, est originaire de Lacolle et détient une formation en marketing. Ses parents se spécialisent dans les grandes cultures. De son côté, Gabriel Boulé, 29 ans, est originaire de Saint-Jacques-le-Mineur et détient une formation en ingénierie. Ses parents s’adonnaient à la culture maraîchère.
Le couple a racheté une parcelle de terre de 14 acres des grands-parents Boulé, en 2016, dans le but d’y cultiver des petits fruits. La même année, on y a planté 2000 pieds de minikiwis, une plante suffisamment rustique pour affronter les rigueurs de l’hiver.
Diversification
«Comme le verger de pommes avait été converti en grandes cultures, nous avons dû recommencer à zéro», indique le jeune homme.
Et comme les plants de minikiwi mettent cinq, six ou sept ans avant d’être productifs, Josianne Rodrigue et Gabriel Boulé ont décidé de diversifier leur production en faisant l’acquisition de 1500 framboisiers et 3000 plants de camerise. Ils ont également choisi de louer une parcelle de 15 acres pour la culture de la fraise.
«Nous avons eu droit à notre première récolte de minikiwis en 2020», ajoute Gabriel.
Un fruit méconnu
Les producteurs de minikiwis sont peu nombreux au Québec. Ce type de culture est cependant très répandu au Chili, au Portugal et en Nouvelle-Zélande. Le minikiwi est plus petit que le kiwi régulier (de la grosseur d’un raisin) et il n’a pas de poils. Et comme sa pelure est lisse, on peut la consommer.
«Le goût et la chair du minikiwi ressemblent à s’y méprendre à ceux du kiwi», précise M. Boulé.
À Saint-Jacques-le-Mineur, la récolte du minikiwi a lieu à la fin septembre. Le travail est confié à une dizaine de travailleurs montréalais d’origine haïtienne dont l’employeur assure le transport matin et soir.
Une partie de la production est vendue directement à la ferme, alors que l’autre partie est écoulée en épicerie et dans des kiosques du Grand Montréal.
«Comme la culture des petits fruits est une entreprise saisonnière, ça nous permet de continuer à travailler chacun de notre côté», poursuit notre interlocuteur.
Les propriétaires des Vergers Kiwigo entendent profiter des prochaines années pour optimiser la production. Ils envisagent par ailleurs d’offrir l’autocueillette dans un avenir rapproché tout en élaborant des projets en agrotourisme. L’aménagement d’une aire de stationnement est également prévu afin de permettre à l’entreprise d’accueillir cette nouvelle clientèle.
Félicitations !!! J’ai bien hâte de goûter , quelle est l’adresse du kiosque à la ferme ?