Valérie Lahaie nous dévoile son nouvel album

Par Karine Guillet
Valérie Lahaie nous dévoile son nouvel album
(Photo : Photo Chloé McNeil)

Avec Australia, l’ auteure-compositrice-interprète Valérie Lahaie présente un album en toute simplicité où le piano et sa voix enveloppante occupent tout l’espace.

Elle avait dévoilé son côté plus rock avec Vertige, paru juste après l’aventure de La Voix, pour ensuite revenir à des mélodies plus douces avec Étoile anonyme, il y a quatre ans. Elle poursuit du côté de la délicatesse sur Australia, en proposant cette fois-ci des arrangements encore plus minimalistes. C’est dans cet esprit qu’elle laisse planer sa puissante voix en finesse, parfois même jusqu’à en devenir un murmure.

Si elle dit ne pas avoir planifié de produire un album différent, elle note toutefois qu’avec l’âge viennent la sagesse et le besoin de simplifier les choses. «Ce qui arrive avec le temps, c’est une envie d’épurer, d’enlever des couches. Là, il y a vraiment une volonté d’abandon, de distance. De plus en plus, on en revient au piano et à la voix.»

Évasion

L’ auteure-compositrice-interprète avait envie de parler du retour vers soi, mais aussi du retour à la terre et du besoin de créer. Elle se permet au passage une réflexion sur la maternité confrontée à l’incertitude des générations à venir (Fleur de mai, une pièce coécrite avec Sandrine Roy) et a une petite pensée pour sa patrie avec la dernière piste de son album.

Valérie Lahaie renoue aussi avec le bassiste Jean-François Lemieux (Daniel Bélanger, Jean Leloup), qui avait d’ailleurs réalisé son disque précédent. Elle s’est aussi entourée de Robbie Kuster (Patrick Watson) et de Guillaume Chartrain (Louis-Jean Cormier, Damien Robitaille) au son.

Il n’aura fallu que quelques heures en studio pour enregistrer les six pistes qui composent Australia. Elle s’est éloignée des méthodes traditionnelles plus compliquées. Plutôt que d’enregistrer tous les instruments séparément, l’artiste a cette fois-ci eu envie d’y aller de manière plus organique, plus naturelle.

«J’ai donné les paroles et les accords aux gars. D’habitude, je fais de vraies partitions, mais là, ils devaient se laisser porter par le texte et l’émotion. J’allais jouer les chansons et ils improviseraient.»

 

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