Les parcs de l’Ouest américain vus par Mario Pagé

Par mclessard
Les parcs de l’Ouest américain vus par Mario Pagé
Mario Pagé lors du vernissage de son exposition Parcs de l'Ouest américain qui met en scène des photos prises en 2013 lors d'une expédition dans divers parcs américains célèbres. (Photo : (Photo Le Canada Français - Laurianne Gervais-Courchesne))

Le photographe johannais Mario Pagé expose pour la deuxième fois de sa carrière à l’espace Desjardins du Théâtre des Deux Rives. Jusqu’au 18 avril, les gens qui assisteront à un spectacle pourront admirer gratuitement plus d’une vingtaine de photographies en noir et blanc prises par l’artiste lors d’un voyage aux États-Unis en 2013.

Intitulée Parcs de l’Ouest américain, cette exposition composée de photos de format 24×17, cadres blancs inclus, fera voyager les visiteurs dans plusieurs parcs mythiques de l’Utah et de l’Arizona. 

Inspiré par le travail du regretté photographe Simon Marsden, maître de la technique de l’infrarouge, et d’Ansel Easton Adams, considéré comme le dieu des clichés monochromes, Mario Pagé a décidé de faire transformer son boitier en Californie afin de prendre des photos qui captent uniquement le spectre de l’infrarouge.

« Avant ce voyage en 2013, j’ai pris plusieurs photos en noir et blanc de châteaux anglais, car la lumière de l’infrarouge fait bien sortir la texture de la pierre. J’ai donc décidé de tenter la même expérience dans les parcs de l’Ouest américain, mais avec un boitier complètement transformé », précise celui qui a développé de manière autodidacte la technique de l’infrarouge. 

Impressions complexes

Mario Pagé a décidé de proposer à la SPEC du Haut-Richelieu d’exposer ses photographies de parcs américains, car plusieurs personnes de son entourage lui répétaient qu’elles étaient trop belles pour rester remisées dans le noir. 

L’artiste a donc demandé à plusieurs entreprises d’imprimerie des soumissions depuis le mois de septembre afin de trouver la meilleure qui pourrait reproduire à la lettre sa vision. Il s’attendait à ce que les démarches soient complexes, mais pas à ce point. 

« J’ai failli abandonner le projet parce que même en faisant appel à quatre compagnies différentes, je n’arrivais pas à avoir ce que je voulais comme impression, déclare-t-il avant de dévoiler qu’il a enfin pu parvenir à ses fins grâce à la compagnie Pictorem située à Brossard. Les employés ont fait un travail extraordinaire, car ils n’ont pas hésité à faire test après test. Ce que j’avais en tête a été possible grâce à des imprimantes compatibles uniquement avec des encres grises et noires», explique celui qui a reçu les impressions finales seulement deux semaines avant le vernissage de l’exposition, qui a eu lieu le 9 février dernier. 

Contrastes

Mario Pagé admet avoir utilisé un logiciel de retouches d’images pour arriver aux résultats finaux.

« Il faut faire la différence entre éditer des photos pour ajouter du contraste et éditer des photos pour incorporer des éléments. Je n’ai jamais recours à du photomontage. Je travaille uniquement le contraste des photos de la même manière qu’on le fait dans une chambre noire », précise le photographe johannais.

« Améliorer les contrastes sur les photos est important, car quand la photo sort de l’appareil, les couleurs sont un peu drabes. Le blanc a un effet trop délavé qui fait perdre de la texture », mentionne celui qui aimerait présenter cette exposition dans d’autres galeries.

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