Le photographe Julien Saguez finaliste à un prestigieux prix

Par mclessard
Le photographe Julien Saguez finaliste à un prestigieux prix
Julien Saguez se sent très honoré de voir deux de ses photos être finalistes. (Photo : (Photo Le Canada Français - Laurianne Gervais-Courchesne))

Photographe au journal Le Canada Français depuis une douzaine d’années, Julien Saguez a vu deux de ses photos être sélectionnées pour le Prix Antoine-Désilets de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ). Il s’agit d’une première inscription et nomination pour le passionné autodidacte.

Le Prix Antoine-Désilets récompense les photographes qui ont signé les meilleures photographies de presse de l’année au Québec. Il se décline en sept catégories. Un Grand prix sera aussi décerné au créateur de la meilleure oeuvre, toutes catégories confondues.

Julien Saguez a été retenu dans les catégories Vie quotidienne et Sports. Il a été sélectionné parmi 37 photographes qui se sont inscrits.

Dans la catégorie Vie quotidienne, Julien Saguez compétitionne aux côtés de David Boily (La Presse), Simon Séguin-Bertrand (Le Droit) et Michel Tremblay (Le Quotidien). Dans la catégorie Sports, le photographe qui habite Saint-Jean-sur-Richelieu est de nouveau opposé à David Boily, mais aussi à Martin Chamberland et Dominick Gravel, qui oeuvrent tous les deux à La Presse

Par plaisir

Membre de la Fédération depuis environ trois ans, Julien Saguez n’avait pas d’attentes précises en soumettant quatre photos. 

«Je l’ai fait pour le fun. J’avais déjà soumis quelques photos pour Les Grands Prix des Hebdos, j’avais donc déjà une partie de la sélection de fait. Des amis photographes m’ont aussi guidé dans mon choix d’images», précise celui qui peine à réaliser qu’il est en nomination avec des sommités dans un domaine pour lequel son expertise s’est réellement développée sur le terrain et non sur les bancs d’école. 

Discrétion

La photo pour laquelle Julien Saguez a opté dans la catégorie Vie quotidienne capte des signaleurs routiers en train de rendre un dernier hommage à un collègue mortellement happé sur un chantier du chemin Sainte-Thérèse, à Carignan.

Ils sont allés sur les lieux de l’accident pour observer une vingtaine de minutes de silence. Le photographe a pris un cliché de deux femmes en sanglot dans les bras l’une de l’autre, à la recherche d’un peu de réconfort dans cette épreuve difficile. 

«L’événement est venu me chercher personnellement. L’une des dames sur la photo, je la saluais tous les jours, car je passais près de son chantier tous les matins. J’ai même hésité à prendre ce moment. Oui, on veut que les photos soient parlantes, mais est-ce que ce moment devait absolument être figé, capté, puis publié? Finalement, l’émotion était trop intense, j’ai pris la photo», explique-t-il.

Cette prise de photos s’est déroulée dans le plus profond des respects. «En tant que photographe, j’essaie toujours de me faire le plus discret possible.»

Pas de marge d’erreur

Pour la catégorie Sports, le photographe a misé sur une photo illustrant un combat de lutte intense pendant un gala présenté au Camping Les Cèdres. Le cliché montre les lutteurs dans les airs, une fraction de seconde avant qu’ils ne touchent le sol de l’arène de combat.

«Mes amis photographes m’ont dit que cette photo a quelque chose de particulier au niveau du mouvement, comme si on voyait bien les lutteurs en train de tomber. Je ne l’avais pas vu comme ça. Je m’imprégnais de l’ambiance complètement déchainée de la foule. Pour des photos sportives, tu dois être constamment dans l’instant et composer avec la vitesse. Ton ou tes sujets bougent en permanence!», mentionne celui qui a bien hâte de voir l’exposition au World Press Photo consacrée aux finalistes du Prix Antoine-Désilets. Cette dernière se tiendra du 30 août au 15 octobre, au Marché Bonsecours, à Montréal.

Antoine Désilets

La FPJQ couronnera ses photographes lauréats pendant son prochain congrès annuel, qui est prévu au Manoir Saint-Sauveur, du 10 au 12 novembre. La remise des prix pour les photographes se tiendra le 11 novembre.

Cette distinction porte le nom d’Antoine Désilets depuis 2005 afin de souligner l’immense apport de ce regretté capteur d’images considéré comme le père de la photographie de presse.

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