Cure de jeunesse pour deux oeuvres d’art religieuses

Par mclessard
Cure de jeunesse pour deux oeuvres d’art religieuses
Saint-René de Louis Dulongpré fait partie des deux oeuvres qui ont fait l'objet d'une restauration.  (Photo : (Photo Le Canada Français - Jessyca Viens-Gaboriau))

L’organisme Les Amis de l’église patrimoniale de L’Acadie, ou Patrimoine L’Acadie, travaille depuis 2015 à la concrétisation de projets de restauration d’oeuvres d’art faisant la renommée de l’église Sainte-Marguerite-de-Blairfindie. Deux créations phare de l’artiste Louis Dulongpré ont pu être restaurées. Les impressionnants résultats sont visibles depuis juin 2023, de chaque côté de l’autel de l’église patrimoniale.

Ces toiles en question ont pour titre Saint-René et Marie au tombeau. Elles font toutes les deux partie du décor de l’église Sainte-Marguerite-de-Blairfindie depuis 1802. Leur longévité est la principale raison pour laquelle elles ont été sélectionnées en premier afin d’être restaurées selon leurs couleurs d’origine.

Les démarches pour subventionner un tel projet ont donné du fil à retordre à l’organisme Les Amis de l’église patrimoniale de L’Acadie. Les premières recherches pour pouvoir restaurer ces oeuvres religieuses ont débuté en 2015. Et les premiers problèmes n’ont pas tardé à se pointer.

Comme le montant derrière une subvention peut varier considérablement selon divers facteurs et caractéristiques de l’organisme qui en fait la demande, les représentants de Patrimoine L’Acadie ont longuement discuté avec la Ville, qui est propriétaire de l’église depuis 2017, afin de trouver des solutions.

Après plusieurs démarches, l’organisme a réussi à devenir le propriétaire des oeuvres, ce qui lui a permis de recevoir des subventions plus importantes. Ces dernières ont été attribuées seulement en 2021.

Germain Godin

Christian Poupart, coordonnateur des Amis de l’église patrimoniale de L’Acadie, est convaincu que, au-delà des subventions accordées à l’organisme, il n’aurait pas été possible de concrétiser le projet si un généreux citoyen du nom de Germain Godin n’avait pas offert un don substantiel. 

Ce dernier, malheureusement décédé une semaine avant le retour des toiles fraîchement restaurées à l’église, avait émis la condition que ce soit expressément les toiles de Louis Dulongpré qui bénéficient de son financement personnel. Obligation qui a été respectée. 

Il faut dire que la toile Marie au tombeau nécessitait des soins particuliers et menaçait de se désintégrer. « En 1846, il y a eu un incident impliquant la foudre. Elle a atterri directement sur la toile, ce qui a eu pour effet de la noircir », explique Christian Poupart.

Clé en main

Les recherches pour trouver les perles rares qui pouvaient procéder à la restauration de Saint-René et Marie au tombeau ont débuté en 2021. 

Patrimoine L’Acadie devait soumettre son dossier à trois artistes professionnels différents qui sont experts dans la restauration d’oeuvres d’art religieuses. Le choix s’est arrêté sur le tandem formé par Anita Henry, qui se charge de la restauration des tableaux, et Isabelle Hordequin, qui est spécialisée dans les dorures et les encadrements.

L’historienne Marilou Desnoyers a activement collaboré à ces recherches, et elle ne regrette pas la décision d’avoir sélectionné ces deux femmes oeuvrant dans la région de Montréal pour accomplir le travail.

« Elles étaient les seules à offrir un service clé en main qui comprenait les encadrements, l’extraction des toiles par échafaud, des travaux d’ébénisterie et le retour des toiles par camion une fois le travail terminé », précise celle qui, en collaboration avec l’entreprise johannaise Frada Productions, travaille présentement à faire un montage visuel de toutes les étapes derrière la restauration.

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