Venus d’Afrique du Nord pour aider notre système de santé

Par mlabrie
Venus d’Afrique du Nord pour aider notre système de santé
Une première cohorte de 19 infirmières et infirmiers provenant du Maroc, de la Tunisie et de l'Algérie, venue pour combler des besoins criants en santé, a été accueillie à bras ouverts au Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu, le 6 mars. (Photo : Le Canada Français - Jessyca Viens-Gaboriau)

Une cohorte de 19 infirmières et infirmiers provenant du Maroc, de la Tunisie et d’Algérie a été accueillie à bras ouverts le 6 mars, au Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu. Pendant un an, ils auront la chance de mettre leurs connaissances à niveau et de travailler dans le milieu de la santé pour faire face à la pénurie de main-d’oeuvre. Leur arrivée s’inscrit dans le cadre du Programme d’intégration à la profession infirmière au Québec qui vise à ce que les infirmières et les infirmiers formés à l’étranger mettent à jour leurs compétences pour leur permettre d’oeuvrer dans la province.

La Formation aux adultes du Cégep, en collaboration avec L’ANCRE et le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Centre (CISSSMC), a accueilli une première cohorte de 19 étudiants pour une formation d’un an. Douze personnes proviennent du Maroc, six de la Tunisie et une de l’Algérie. Une deuxième cohorte de 20 personnes est attendue en juillet.

«Le Cégep entretient des relations privilégiées avec ses partenaires locaux, comme CANCRE et le CISSSMC, et accorde une grande importance au développement économique de la région, de même qu’aux gens qui y vivent et y travaillent. Il est tout naturel de nous impliquer dans un tel projet», souligne la directrice générale du Cégep, Nathalie Beaudoin.

Sélections des étudiants

Recrutement Santé Québec a effectué une première sélection d’étudiants à partir des curriculum vitae. Le CISSSMC a par la suite procédé à des entrevues.

«Ils sont tous infirmiers et infirmières dans leur pays d’origine. Grâce à leur formation, ils pourront se préparer à passer l’examen de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec pour ensuite pratiquer dans notre système de santé», mentionne Jérémie Fraser, directeur de la formation continue, des services aux entreprises et du placement au Cégep.

Pendant leur formation, les étudiants pourront travailler une vingtaine d’heures par semaine au CISSSMC pour se familiariser avec les pratiques et les particularités du système de santé québécois.

«Ils sont tous déjà engagés par le CISSSMC comme préposés aux bénéficiaires pour travailler pendant leurs études. Ça leur permettra d’avoir un revenu supplémentaire», souligne la directrice des soins infirmiers au CISSSMC, Chantal Boucher.

Contrat de travail

À la suite de leur formation, les étudiants pourront travailler pendant trois ans à temps plein au CISSSMC.

«S’ils veulent rester au Canada, ils pourront faire une demande de résidence permanente après leur deuxième année de travail. Certains ont déjà entamé des démarches pour demeurer au pays parce qu’il y a une forte demande de main-d’oeuvre dans leur profession», explique Khadija Aoutil, coordonnatrice de L’ANCRE.

La députée d’Iberville est réjouie par l’arrivée de cette cohorte d’étudiants en soins infirmiers. «On a besoin de leurs compétences et de leur grand coeur pour prendre soin des gens. Je les remercie d’avoir choisi de venir exercer leur métier au Québec, en français», lance Audrey Bogemans, nouvellement nommée adjointe gouvernementale de la ministre de l’immigration.

L’accueil des étudiants à Saint-Jean découle du projet du gouvernement du Québec de recruter à l’international 1000 infirmières et infirmiers pour contrer l’importante pénurie de main-d’oeuvre dans le réseau de la santé.

Passion loin de la maison

Oumaima Anna est arrivée au Québec avec son conjoint il y a une dizaine de jours. La Marocaine détient une maitrise en soins infirmiers dans son pays. «J’en étais à ma deuxième année au doctorat, mais j’ai quitté pour venir intégrer la profession d’infirmière au Québec. Il faut faire des sacrifices! J’ai choisi de venir au Canada pour la qualité de vie et parce que c’est un pays sécuritaire», dit la jeune femme de 27 ans.

Latifa Baghlouch, 27 ans elle aussi, a quant à elle tout laissé derrière pour venir étudier en soins infirmiers au Québec. Son bébé de 21 mois et son conjoint sont restés au Maroc.

«C’est réconfortant de recevoir un accueil aussi chaleureux. Les gens essaient de comprendre notre culture. Je ne connaissais pas Saint-Jean-sur-Richelieu. C’est une très belle ville, très calme», constate-t-elle.

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Maria
Maria
1 année

Espérons qu’ils ne soient pas déçus du système une fois qu’ils comance a travaille dedans ,car le système est très décevant alors que nous y appartenons.

puisque nous sommes traités comme des numéros.

ils oublient de mentionner certains aspects quand on fait un contrat au personnel.

on ignore comment c’est géré vu qu’on n’a pas la même formation et la même culture avec grande joie signe le contrat.

en soins infirmiers il y a le temps obligatoire, sans parler de la discrimination raciale sans diference du poste de emploi au sein d’un système qui prétend avoir des normes et des règles à ce sujet; mais nous savons qu’il s’agit d’une simple formalité écriteseae formalité legal à des exigences qui ne sont pas appliquées au sein de l’organisation.

D’autres nouveautés qui ne sont connues qu’une seule fois au sein le système, Dès le début, ils doivent être mis sur la table avant de signer le contrat de travail afin que la personne connaisse l’organisation fonctionnelle et bureaucratique du système avec ses avantages et ses inconvénients.

par apres le salaire il est déçu du milieu quand il voit que ce n’est pas comme ils pance ,il faut apporter de la qualité humaine et générer un meilleur service plus loing que la chaise du bureaux du gestionaire aux du chef department sans parle du budget.

créer et mettre en place des outils adaptables pour l’épanouissement des collaborateurs, éduquer et guider au travail en équipe et les enseigne sur multiculture, et les différentes tipe de adaptation de un inmigrante aprendre a cointre les autre culture meme si cest nous les étrangères.

est facile de dire que nous prenons soin de notre monde publiquement et le ignore dans notre milieu travail… déjà vécu