Une pétition, hébergée sur le site Web de l’Assemblée nationale, a été lancée par des citoyens. Ceux-ci sont en désaccord quant au terrain de la rue des Colibris qui a été choisi pour construire la nouvelle école primaire dans le secteur Saint-Luc. Les signataires demandent au gouvernement du Québec de renoncer au site retenu et d’évaluer les autres sites en tenant compte des impacts sur la santé et l’environnement.
Au moment d’écrire ces lignes, elle comptait 800 signataires. La pétition a été déposée par le député provincial de Saint-Jean, Louis Lemieux.
Ce dernier était au côté de la directrice du Centre de services scolaire des Hautes-Rivières, Marie-Claude Huberdeau, ainsi que de la mairesse de Saint-Jean-sur-Richelieu, Andrée Bouchard, lors de l’annonce du choix du site pour la construction de la nouvelle école.
« Ce ne serait pas responsable comme député de dire non quand des citoyens veulent déposer une pétition. Je ne prends pas du tout position. Je ne fais que présenter la pétition, à la demande des citoyens. Je ne milite pas pour les inciter à signer la pétition. Pour être démocratique, mon travail de député est de faire savoir à l’Assemblée nationale que des citoyens de la circonscription de Saint-Jean ne sont pas d’accord avec le choix du site pour la nouvelle école », mentionne Louis Lemieux.
Ce dernier ajoute que c’est à la Ville et au Centre de services scolaire des Hautes-Rivières (CSSDHR) de s’entendre sur le terrain idéal pouvant accueillir une école. « Ce n’est pas à moi de déterminer où est le meilleur emplacement », souligne-t-il.
Questionnements
Le choix du site pour accueillir la nouvelle école primaire a par ailleurs suscité des questionnements lors de la dernière séance publique du conseil municipal de Saint-Jean-sur-Richelieu, mardi soir dernier. Certains citoyens craignent de perdre un territoire boisé.
La mairesse de Saint-Jean-sur-Richelieu, Andrée Bouchard, indique que parmi les six sites potentiels identifiés, celui de la rue des Colibris est la meilleure option. Si le gouvernement n’approuvait pas le choix du site, le centre de service scolaire pourrait acheter un terrain ailleurs, comme celui de la Pinède, et ensuite refiler la facture à la Ville, souligne Mme Bouchard.
« C’est le seul terrain qui appartient à la Ville et qui a les bonnes dimensions. C’est un terrain en friche. Le boisé autour ne sera pas touché. Une zone tampon avec des arbres est prévue autour de la future école », poursuit-elle.
En vertu de la Loi sur l’instruction publique relativement à l’organisation et à la gouvernance scolaires, la Ville est tenue de remettre gratuitement un terrain qui correspond aux critères établis par la Loi et selon les besoins du CSSDHR. Si elle ne possède pas de terrain, elle doit en faire l’acquisition au coût du marché.
Projet
Le projet de construction de la nouvelle école primaire est évalué à quelque 40 M$. Le site retenu sur la rue des Colibris est d’une superficie de 20 950 mètres carrés, soit l’équivalent de près de quatre terrains de football. L’établissement d’enseignement comptera 24 classes. L’ouverture est prévue pour 2027. Le ministère de l’Éducation estime qu’au moins 500 élèves seront alors en âge de fréquenter l’école.
Le lot retenu est celui bordant la rue des Colibris, à proximité du Stade Dupont Ford et du Complexe sportif Vivacité (275, avenue du Parc). Un centre de la petite enfance, un parc ainsi qu’un boisé classé comme une zone d’intérêt par la Ville sont situés à proximité.
