La Ville tente de freiner le projet de démolition d’une maison construite en 1840 en modifiant certains de ses règlements. La résidence située sur la rue Bella, dans le secteur Iberville, sera toutefois vraisemblablement démolie à la demande des nouveaux acquéreurs en raison d’une lacune dans la règlementation municipale.
À sa séance du 24 novembre dernier, un avis de motion ainsi qu’un premier projet de règlement ont été votés pour inclure le 223, rue Bella à la liste des bâtiments patrimoniaux de la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu. À ce moment, une rumeur de démolition circulait, mais le maire Alain Laplante considérait le dossier comme étant réglé puisque cette démarche avait été entreprise. Mardi soir, ce règlement a été adopté: la maison sera listée dans le patrimoine municipal.
Mais elle sera démolie quand même, poursuit le maire Laplante, en entrevue avec Le Canada Français après la séance.
«Quand le conseil municipal s’est rendu compte qu’elle n’était pas protégée, il s’est empressé d’adopter le règlement. En l’ajoutant, la maison devient protégée par le règlement sur les démolitions. Sauf que, tant qu’il n’est pas adopté, l’effet de gel ne s’applique pas. Légalement, on ne peut pas refuser la demande de démolition qu’on a reçue.»
La Ville devra délivrer le permis demandé. «C’est une triste nouvelle, enchaîne le maire. Mardi soir, on a tout de même adopté le règlement dans l’espoir que si le nouvel acheteur décidait de la rénover, il devra respecter notre règlement. Si jamais la transaction tombait ou s’il ne voulait plus la démolir, la maison serait protégée.»
Contrôle des démolitions
Mardi soir, la Ville est allée plus loin pour éviter que la situation se répète. Elle a donné un avis de motion et adopté un premier projet de règlement pour assujettir tous les bâtiments principaux de son territoire à son règlement sur les demandes de démolition. En d’autres mots, dès que ce règlement sera adopté, toutes les requêtes devront être étudiées par le comité sur les demandes de démolition.
Actuellement, seules les bâtisses situées à l’intérieur des zones assujetties à un plan d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA) ainsi que celles qui se trouvent sur la liste des bâtiments patrimoniaux de la Ville y sont soumises. Dans ces cas, une fois étudiée et les recommandations émises, la demande doit ensuite être approuvée par le conseil municipal. Mais pour les autres bâtiments, le promoteur doit simplement se procurer un certificat d’autorisation auprès de la Ville.
Temporaire
En obligeant tous les propriétaires à se soumettre à ce règlement, le maire est conscient que la charge de travail du Service de l’urbanisme et du comité sur les demandes de démolition va augmenter. Une cinquantaine de demandes de démolition sont reçues annuellement.
«On a voté ce projet de règlement pour geler la situation, pour que ce qui arrive aujourd’hui avec la rue Bella ne se reproduise plus avec d’autres maisons», relate le maire Laplante.
Il souligne que la Ville en profitera pour réviser sa liste de bâtiments patrimoniaux à protéger. Lorsqu’elle sera jugée satisfaisante, le conseil modifiera le règlement sur les démolitions pour n’assujettir que les bâtisses qui y sont inscrites. «C’est une mesure temporaire, poursuit Alain Laplante. On a agi de cette façon-là par urgence.»
État et historique
La résidence sise au 223, rue Bella a été construite en 1840. Le maire Laplante mentionne qu’elle «a besoin de beaucoup d’amour».
Dans son avis de vente, elle est présentée comme «une magnifique maison historique ayant conservé un cachet exceptionnel». L’inscription détaille aussi la liste d’une douzaine de rénovations récentes. La maison, qui était à vendre au prix de 699 000$, est évaluée à 523 500$ au rôle foncier de la Ville. Elle est située sur un terrain de 35 000 pieds carrés.
Toujours selon le document, cette résidence fut achetée par les Frères Maristes en novembre 1892 du juge Charles Loupret. La bâtisse aurait été vendue en 1971, puis transportée sur son site actuel.
Une source bien informée mentionne que la maison est en bon état compte tenu de son historique. «Elle a les problèmes d’une maison de près de 200 ans. Il y a certains travaux à faire comme pour toutes les vieilles résidences.» Cette personne ajoute que la volonté des acheteurs de démolir la résidence n’a été connue qu’en cours de procédures. Cela a causé un émoi chez les vendeurs, en plus de les décevoir. Au départ, les acquéreurs parlaient plutôt de la rénover.
Comme trop souvent, ce n’est pas par ce que c’est légal que c’est moral ou souhaitable. Peut-on poursuivre pour destruction de patrimoine collectif? Il y a plusieurs terrains libre disponible, rien ne justifie de démolir ici.
Si vous tenez tans que sa au patrimoine peut on demander au citoyen de contribuer à restaurer ces demeures ? La ville n’a aucun budget pour le privé ( subventions) seulement pour le public, don tous propriétaire dois effectuer les travaux de son propre chef et cela en respectant tous les règlements imposer par le (PIIA) qui décide pour vous se que vous devez faire dans votre propre domicile. À quel prix faut il sauver notre patrimoine quand la plus part des maisons sont dans un état lamentable et qu’aucun effort es déployé pour aider les propriétaires renseigner vous svp avant de porter des jugements ! C’est facile de critiquer quand la plus part des gens ne s’investissent pas dans de tel projet . Joyeuse fêtes à tous .
Monsieur ou Madame Anonyme a bien raison! Les babines doivent suivre les bottines! – …
C’est triste, c’est une belle maison que les anciens proprio ont bien entretenue, avec respect
Tellement triste 😭
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Je trouve très dommage que les gens ne pense pas et n’ont pas le cœur de conserver un tel patrimoine
Il faut crier fort notre désapprobation.