L’Hôpital du Haut-Richelieu est aux prises avec une éclosion de COVID-19 dans trois unités de soins. Hier (mercredi) matin, 13 patients étaient hospitalisés à cause du virus. Les visites au 5e Nord, 6e Sud et 7e Sud sont interdites jusqu’à nouvel ordre. Pendant ce temps, la clinique désignée de dépistage tourne à plein régime avec 500 visiteurs par jour.
La dernière éclosion de cette ampleur à l’Hôpital du Haut-Richelieu remonte à janvier 2020. Dix-huit personnes avaient été déclarées positives à la COVID-19.
Cette éclosion-ci a pris naissance le 7 décembre dernier, au 5e Nord. Le nombre de cas s’est rapidement multiplié. Le lundi 13 décembre, il y avait dix patients hospitalisés. Trois de plus se sont rajoutés en deux jours. L’éclosion touche moins de cinq employés, indique Martine Lesage, porte-parole du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Centre.
«Toutes les précautions sont prises au sein des unités touchées afin d’éviter la propagation aux plans de la surveillance et du dépistage, des mesures de prévention et en hygiène et salubrité, dit-elle. Des agents de sécurité sont présents sur les unités en éclosion.» Les visites y sont interdites jusqu’à nouvel ordre. Celles pour des raisons humanitaires et pour les proches aidants sont maintenues sous réserve du respect de conditions.
Dépistage
Le CISSS de la Montérégie-Centre a repris les tests de dépistage systématique de la COVID-19 sur toutes les unités de soins, dans les 48 heures avant un transfert en CHSLD. Le résultat doit évidemment être négatif avant le déplacement. Sur les unités touchées, les patients sont dépistés tous les trois jours et au besoin.
La suspension des admissions dans ces unités crée de la pression à l’urgence. Le CISSS de la Montérégie-Centre a lancé sur les réseaux sociaux un avis pour éviter l’urgence, samedi dernier. Sa publication ne serait pas liée à la COVID, mais plutôt à un contexte d’achalandage élevé de patients ambulatoires qui ne requièrent pas de consultation à l’hôpital.
«Nous souhaitions rappeler à la population que l’urgence n’est pas l’endroit où se présenter si sa situation n’est pas urgente et que d’autres ressources existent pour obtenir de l’aide ou des conseils pour se soigner», insiste Mme Lesage.
162 cas
La Direction de santé publique de la Montérégie fait état de 162 cas actifs dans le Haut-Richelieu en date du 13 décembre. C’est 49 cas de plus en une semaine.
Il y a 132 cas actifs à Saint-Jean-sur-Richelieu, sept à Mont-Saint-Grégoire, cinq à Lacolle et cinq à Sainte-Anne-de-Sabrevois. Les autres municipalités comptent moins de cinq cas chacune. Aucun cas n’est enregistré à Noyan ni à Venise-en-Québec.
La hausse du nombre de cas de COVID-19 a des impacts directs sur les centres de dépistage, où il y a une plus grande affluence. «Nos services sont utilisés au maximum de leur capacité. Chaque jour, nous effectuons plus de 1400 dépistages en Montérégie-Centre, dont près de 500 à Saint-Jean-sur-Richelieu. Les délais pour obtenir un rendez-vous sont de 36 à 48 heures», indique Joëlle Jetté, porte-parole du CISSS de la Montérégie-Centre.
Du recrutement est en cours pour accroître l’offre de dépistage. Selon Mme Jetté, la disponibilité prochaine de trousses de dépistage de la COVID, notamment en pharmacie, contribuera à réduire les délais d’attente dans les centres de dépistage. Déjà, la distribution de tests rapides aux parents des enfants qui fréquentent les CPE est commencée, et les écoles primaires leur emboîteront le pas sous peu.
Janvier 2020, dernière éclosion? Ce ne serait pas plutôt janvier 2021?