Les résultats d’une récente étude menée par Statistique Canada à travers le pays démontrent que la verdure urbaine est globalement en décroissance depuis le début du millénaire. Une tendance qui se reflète davantage à Saint-Jean-sur-Richelieu qu’ailleurs. Après Rimouski, le territoire johannais enregistre la plus grande perte de verdure urbaine dans les moyens centres de population québécois, catégorie dans laquelle il se trouve.
Selon le rapport Recensement de l’environnement : verdure urbaine, 2023 de Statistique Canada, le terme « verdure urbaine » permet d’évaluer un paysage urbain par son état et sa santé. La végétation a de nombreux bienfaits pour une municipalité. Elle peut aider à assainir l’air, diminuer la température estivale, contrôler le débit d’eau et fournir un habitat aux mammifères, aux insectes et aux oiseaux du territoire, écrit l’organisme fédéral dans son document.
Le territoire de Saint-Jean-sur-Richelieu a été comptabilisé parmi les moyens centres de population, aux côtés de municipalités comme Granby et Joliette. En comparant deux périodes de référence, soit entre 2000 et 2004, ainsi que 2019 à 2023, on constate que l’indice de verdure de Saint-Jean-sur-Richelieu a perdu 14,1 points de pourcentage, passant de 93% à 78,9%. Durant cette période, le territoire johannais a vu de nombreux quartiers être développés.
Cette diminution de la verdure urbaine surpasse non seulement la moyenne nationale, mais aussi celle de toutes les villes québécoises classées dans les grands centres de population, dont Montréal (-9%). Dans la catégorie « moyen centre de population », Saint-Jean-sur-Richelieu figure au deuxième rang, derrière Rimouski (-17,3%). Drummondville suit au troisième rang avec -8,5%. La verdure urbaine a aussi diminué à Saint-Hyacinthe (-7,8%), Salaberry-de-Valleyfield (-5,5%), Sorel (-5,3%) et Beloeil (-2%).
Dans les petits centres de population québécois, huit municipalités enregistrent une perte de verdure urbaine plus élevée que celle de Saint-Jean-sur-Richelieu entre 2000-2004 et 2019-2023. Outre La Tuque (-15%), il s’agit de communautés situées dans le nord du Québec.
Ailleurs
Pour l’ensemble du pays, l’indice de verdure urbaine a diminué depuis les 23 dernières années. « Cette tendance est en partie attribuable à la croissance continue des zones habitées à la périphérie des villes canadiennes », écrit Statistique Canada.
La comparaison des cinq dernières années (2019 à 2023) à la période de référence (2000-2004) permet de constater que la verdure urbaine a baissé de 7,8 points de pourcentage, passant de 82,3% à 74,5%.
Au fil des ans, les plus grandes diminutions ont surtout été observées dans les grands centres de population urbains du pays, dont la ville de Montréal, qui est passée d’un indice de verdure urbaine de 78,5% à 69,5%. Il s’agit donc d’une diminution de 9 points.
Les données de Statistique Canada ont été obtenues à partir d’images prises par satellite entre juin et août dans les centres urbains au pays. L’organisme fédéral souligne que les changements observés à la verdure peuvent être liés à des processus d’urbanisation, y compris l’expansion et la densification urbaines.
Bravo, il est important que la population soit au courant de la vérité sur ce qui n’ est pas fait par ses maîtres et conseillers ENFIN