Rheinmetall décroche un contrat de 57,49 M$

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Par Stéphanie MacFarlane
Rheinmetall décroche un contrat de 57,49 M$
Le système ISTAR, au cœur du contrat de soutien obtenu par Rheinmetall, permet à l'Armée canadienne de prendre des décisions opérationnelles. (Photo : Gracieuseté)

L’entreprise johannaise Rheinmetall vient d’obtenir un contrat de 57,49 M$, répartis sur cinq ans, pour maintenir et renforcer les systèmes de communication et d’information dont dépend l’Armée canadienne pour diriger ses opérations terrestres.

Il s’agit d’un contrat de soutien en service du matériel de renseignement, surveillance, acquisition d’objectifs et reconnaissance (ISTAR).

«Le système ISTAR de l’Armée canadienne est présentement en mise à niveau. L’Armée a été en appel d’offres et a divisé tout ce qui touchait à l’infrastructure du réseau ISTAR en quatre contrats. On a remporté un des quatre contrats, soit celui qu’on visait», mentionne François Desmarais, conseiller en relations gouvernementales, Expansion commerciale chez Rheinmetall.

ISTAR

Pour conduire ses opérations militaires, l’Armée canadienne a besoin d’informations. «Elle a à savoir où est l’ennemi et qu’est-ce qu’il fait. Dans le passé, les militaires prenaient des jumelles et allaient en haut d’une montagne ou sur un clocher d’église et essayaient de voir ce qui se passait plus loin», expose Jean-Pierre Couturier, directeur à l’expansion commerciale, Marché national chez Rheinmetall.

Aujourd’hui, cette collecte d’informations passe par le sophistiqué système ISTAR qui englobe tous les senseurs, les capteurs, la réseautique, les systèmes de communication et les logiciels qui permettent l’exploitation des informations.

Concrètement, «il y a des caméras de jour et de nuit, des capteurs, des radars de différents types. Ils peuvent être sur des installations fixes, mobiles, sur des véhicules ou même sur des drones», énumère M. Couturier.

Réseautique

Ces différents outils, connectés à des systèmes de communication, fournissent une kyrielle d’informations au système de commandement. «Il y a toute une réseautique en arrière de ça. Un moment donné, ça arrive sur un écran et ces personnes ont un logiciel qui exploite ces informations. Ils font des enregistrements, mettent ça dans des bases de données et cherchent pour valider l’information», poursuit Jean-Pierre Couturier.

Cette masse d’informations est comparée à un imposant casse-tête à assembler. «Il y a beaucoup de petits morceaux d’informations et il faut essayer de se faire une image», illustre M. Couturier.

Des décisions opérationnelles sont prises à partir de ces renseignements, enchaîne Jean-Pierre Couturier. «Cette prise de décision est faite d’une manière plus rapide. Ça permet d’avoir l’avantage sur l’ennemi. On sait ce qu’il fait, où il est, où est-ce qu’il s’en va et de réagir en conséquence.»

Rôle

Avec l’obtention de ce contrat de 57,49 M$, Rheinmetall est chargée de fournir le support du système ISTAR. «Il y a des pages et des pages de systèmes, de senseurs, de radios, de caméras et de radars. On doit s’assurer que tous ces morceaux fonctionnent ensemble. La grande majorité de notre travail est du travail de logiciels», relate Jean-Pierre Couturier.

Rheinmetall doit également procéder à l’intégration de nouvelles composantes, le cas échéant. «Si l’Armée a un nouveau capteur, il faut s’assurer qu’il amène la bonne information dans le système», enchaîne M. Couturier.

L’entreprise située sur le boulevard du Séminaire Sud n’agit pas seule. «Il y a des logiciels qui appartiennent à l’Armée, il y a notre logiciel et des logiciels développés par d’autres compagnies. Rheinmetall fait équipe avec quatre entreprises qui sont basées en Ontario et qui ont des expertises pointues. Elles vont faire le développement de leurs logiciels et nous, on assemble le tout», poursuit Jean-Pierre Couturier.

50 emplois

Rheinmetall a déjà réalisé un travail similaire dans le passé, mais n’était pas le maître d’oeuvre. «On était partenaires de la compagnie ontarienne Thales. On recevait environ 2 M$ par année», souligne M. Couturier.

Quand l’appel d’offres pour le contrat de soutien ISTAR a été lancé en novembre 2017, Rheinmetall a soumissionné. «On s’est dit qu’on était capables, qu’on avait l’expertise et les connaissances pour être le maître d’œuvre et on l’a eu. Là, on fait la gestion des projets, l’architecture de systèmes et une grosse partie du logiciel», relate Jean-Pierre Couturier.

Selon le ministère de la Défense nationale, ce contrat soutient environ 50 emplois hautement spécialisés au Québec et en Ontario.

Jean-Pierre Couturier estime qu’une trentaine de ces emplois sont chez Rheinmetall à Saint-Jean-sur-Richelieu.

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