La moitié des quelque 12 488 élèves du préscolaire et du primaire de la Commission scolaire des Hautes-Rivières retourneront progressivement en classe la semaine prochaine.
Les enseignants revenaient lundi à l’école pour réorganiser leur classe et préparer l’accueil des enfants à compter du lundi 11 mai. Le retour en classe est volontaire pour les élèves. Les parents ont eu jusqu’au vendredi 1er mai pour répondre au sondage et indiquer leur décision de retourner ou pas leur enfant à l’école.
La rentrée s’étalera sur quelques jours. Les élèves dont les parents ont souhaité la réintégration à l’école ne seront pas tous accueillis la même journée. Un message est envoyé ces jours-ci aux parents pour leur préciser le jour de la rentrée de leur enfant et leur faire part de consignes d’hygiène que devront respecter les jeunes.
La Commission scolaire explique que dans le contexte où un grand nombre d’élèves reviennent, une rentrée progressive permettra de s’assurer du respect des directives de la santé publique et un retour plus sécuritaire pour tout le monde.
Les élèves de retour en classe ne doivent pas s’attendre à retrouver le même fonctionnement. Ils pourraient se retrouver avec une enseignante autre que leur titulaire et même fréquenter une autre école. Cela s’explique par le fait que les écoliers devront être assis à deux mètres de distance les uns des autres dans leur classe qui pourrait ne pas pouvoir tous les accueillir.
Transport
Les parents sont invités à venir y reconduire leur enfant. Signalons que les parents ne seront cependant pas autorisés à entrer dans l’école. Le transport par autobus sera assuré. Des mesures seront prises dans les autobus pour respecter la règle de distanciation des élèves, avec un écolier par banc et l’espace d’un banc entre chacun.
Alors que les huit services de garde d’urgence de la Commission scolaire seront fermés, les services de garde habituels des écoles rouvriront lundi.
Signalons qu’il n’y aura pas de service de repas et pas d’accès aux fours à micro-ondes. Les enfants doivent apporter leur lunch. Des écoles ont donné la directive aux parents de faire en sorte que les enfants aient leur bouteille d’eau parce que les fontaines d’eau seront fermées. Les jeunes devront aussi se laver les mains de façon régulière et il pourrait être approprié de glisser dans leur sac un gel alcoolisé et des lingettes désinfectantes.
Syndicat
Le Syndicat de l’enseignement du Haut-Richelieu (SEHR) est satisfait de l’écoute de la Commission scolaire à ses demandes. Tous les problèmes soulevés ont été pris en compte par les autorités scolaires, indique Ysabel Racine, secrétaire générale du SEHR.
Si dans certains milieux, ce sont 50% des enfants qui reviendront en classe, dans d’autres, la proportion grimpe à 80%, observe-t-elle.
En réaménageant leur classe pour respecter la règle de deux mètres entre les élèves, des enseignants ont réalisé que leur local était bien petit et qu’ils ne pourront y asseoir que neuf élèves, poursuit-elle. Ainsi, advenant que 13 élèves reviennent en classe, un autre enseignant et un autre local doivent être trouvés.
Au SEHR, on fait part de la complexité de l’organisation du travail qui est en cours. Des enseignants du secondaire ont déjà été appelés à venir prêter main-forte à leurs collègues du primaire, confirme la porte-parole syndicale informée aussi que des écoles secondaires devront être utilisées.
Mme Racine explique que les enseignants ne pouvant retourner au travail en raison de l’âge, de leur état de santé ou parce qu’elles sont enceintes pourraient assurer le suivi à distance des enfants demeurés à la maison.
Mme Racine fait état aussi des discussions en cours sur le contenu de l’enseignement qui sera donné. «On fait valoir les savoirs essentiels, il y en a dans chaque matière», dit-elle. Il avait été dit que les enseignants se concentreraient sur le français, les mathématiques, l’anglais.
Concernant le matériel de protection fourni aux enseignants, Mme Racine note que la Commission scolaire avait dépassé les exigences émises initialement par le ministère de l’Éducation. Par la suite, le ministère a assuré le financement pour le matériel que souhaiteront avoir tous les enseignants.