Projet de 54 appartements sur le site de l’ancienne Laiterie Granger

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Par Gilles Berube
Projet de 54 appartements sur le site de l’ancienne Laiterie Granger
(Photo : Le Canada Français – Jessyca Viens-Gaboriau)

Un projet d’immeubles d’appartements est en planification sur le site de l’ancienne Laiterie Granger, dans le Vieux-Saint-Jean. Les promoteurs veulent y construire deux bâtiments de 27 logements chacun.

L’immeuble du 165, rue Bouthillier a abrité une laiterie pendant plusieurs décennies. Passé aux mains d’Agropur, il ne servait plus que d’entrepôt réfrigéré pour les produits laitiers. Il a été revendu pour encore servir d’entrepôt, mais pour des produits carnés. Un temps, une entreprise spécialisée dans la déshydratation d’oreilles de porcs s’y est établie. Il s’agissait de produire des friandises pour les chiens.

L’immeuble a été racheté par la compagnie Immobilier Castco, de Chambly. Ce constructeur exploite de plus en plus le créneau du «redéveloppement urbain», indique un de ses actionnaires, Laurent Castonguay. Le terrain vierge à développer est de plus en plus rare. Comme Saint-Jean, les villes misent de plus en plus sur la densification et sur la conversion d’immeubles, notamment de friches industrielles, à des fins résidentielles. Il s’agit en fait d’une orientation gouvernementale en matière d’urbanisme.

Le projet de l’ancienne laiterie s’inscrit dans cette tendance. Il correspond aussi à l’orientation du plan d’urbanisme du centre-ville. À sa séance du mois d’août, le conseil municipal a déposé un projet de règlement dans le but de modifier le zonage du terrain. Actuellement, il a un zonage industriel. La Ville veut lui donner une affectation résidentielle en permettant d’y construire deux bâtiments d’un maximum de 36 logements chacun.

Embryonnaire

Bien que le projet soit encore embryonnaire, M. Castonguay précise que le projet comptera en fait un total de 54 logements dans deux bâtiments de trois étages avec ascenseur. C’est essentiellement la contrainte du stationnement qui limite le nombre d’appartements, explique-t-il. La norme est maintenant d’une case par logements.

L’implantation exacte des bâtiments n’est pas encore établie. Le stationnement se trouvera du côté de l’emprise ferroviaire de façon à éloigner les logements du chemin de fer du CN. La norme minimale est maintenant de 30 mètres du centre de la voie ferrée. Dans sa partie la plus étroite, en façade de la rue Bouthillier, le terrain a une largeur de 44 mètres. D’une profondeur de 94 mètres, il se rend jusqu’à la rue Collin.

Notons que dans son projet de règlement, la Ville prévoit imposer des mesures d’atténuation du bruit. En outre, il assujettira le projet au règlement sur les plans d’implantation et d’intégration architecturale.

Construction

Si la procédure d’urbanisme se déroule normalement, le changement de zonage devrait être en vigueur vers la fin de cette année. Ce serait tard pour lancer le chantier immédiatement, note M. Castonguay. Castco projette plutôt de démolir l’usine dans environ un an. La construction des nouveaux appartements suivraient rapidement avec pour objectif de les livrer à temps pour le 1er juillet 2020. Le projet vise le marché locatif.

L’entreprise a encore des étapes à franchir avant d’en arriver à la mouture finale de son projet, note M. Castonguay. Elle compte réaliser une étude de marché pour bien cibler la clientèle. L’exercice doit permettre d’établir le niveau de gamme et la dimension des logements. Ce seront vraisemblablement des 3½ et des 4½, pense notre interlocuteur. Il ne s’attend pas que l’étude révèle une demande pour des 5½ ou des 2½, mais il n’exclut pas ces possibilités.

Notons que M. Castonguay et son associé, Clément Côté, ont déjà un ensemble locatif au stade de la commercialisation sur la rue Bernier, à Saint-Luc. Ils en préparent un autre, rue Moreau.

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