Les membres du Syndicat de l’enseignement du Haut-Richelieu, qui fait partie du front commun intersyndical, ont voté mardi soir dernier en faveur de l’entente de principe conclue avec le gouvernement provincial.
Un peu plus de 830 membres sur les quelque 1800 du Centre de services scolaire des Hautes-Rivières, soit 46% d’entre eux, ont débattu et se sont prononcés sur les propositions de Québec. Ils étaient réunis pour l’occasion au Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu. Une première rencontre d’information s’était déroulée la semaine dernière.
Le syndicat a tenu deux votes distincts. Les membres ont appuyé à 91% l’entente intersectorielle, soit celle concernant les augmentations salariales, le régime de retraite et les assurances. L’entente sectorielle, qui traite notamment de la composition des classes, a quant à elle moins bien passé, avec un taux d’approbation de 60%.
Offre
L’offre du Conseil du Trésor concerne les conditions de travail et une majoration des salaires. Une augmentation sur cinq ans de 17,4 à 24,5%, selon l’échelon, est proposée aux enseignants.
« L’enjeu n’est pas le salaire. Les membres ont fait part de leur déception à propos de la composition des classes. Ils demandaient une baisse du nombre d’élèves en difficulté d’apprentissage dans les groupes. L’entente ne changera malheureusement pas grand-chose sur cet aspect », dit Éric Plourde, président du Syndicat de l’enseignement du Haut-Richelieu affilié à la CSQ.
Ce dernier ajoute que les enseignants ont des réserves concernant l’ajout de 4000 aides à la classe à travers la province, comme il en a été convenu dans l’entente avec le gouvernement.
« Ce n’est pas satisfaisant. Ce ne seront pas des personnes ayant une formation en pédagogie. Elles vont soutenir les enseignants pour des tâches cléricales, oui, mais ce n’est pas ce dont les professeurs ont besoin. Ils veulent une personne qui peut vraiment accompagner un élève ayant des problèmes d’apprentissage ou de comportement. Ce qui se passe actuellement, c’est que les jeunes qui n’ont pas de difficulté sont souvent laissés de côté », mentionne M. Plourde.
Assemblées à venir
L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) tiendra de son côté des assemblées en présentiel le jeudi 8 février au Collège militaire de Saint-Jean et à Longueuil. Les membres pourront également voter à distance, fait savoir Isabelle Mantha, représentante nationale de l’APTS du CISSS de la Montérégie-Centre.
Du côté du Syndicat du personnel de soutien des Hautes-Rivières, affilié à la CSN, la rencontre avec les membres pour procéder au vote sur l’entente de principe aura lieu le 30 janvier.
Le front commun intersyndical est constitué de membres de la CSN, de la CSQ, de la FTQ et de l’APTS. Il représente plus de 420 000 employés de l’État québécois dans les secteurs publics, en éducation, en santé et dans les services sociaux ainsi qu’en enseignement supérieur. D’ici le 19 fé- vrier prochain, plus de la moitié d’entre eux devront avoir voté en faveur de l’entente pour que la proposition du gouvernement soit acceptée.
Santé
Par ailleurs, le Syndicat des professionnelles en soins de la Montérégie-Centre, qui fait partie de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), n’a pas d’assemblée prévue avec ses membres. Le président du syndicat, Denis Grondin, indique que les négociations avec le gouvernement avancent à pas de tortue. « On discute à la table de négociations, mais il n’y a pas d’avancées réelles », dit-il.
