Les employés de Termaco votent pour la grève

Abraham Santerre asanterre@canadafrancais.com

Les employés de Termaco votent pour la grève
L'entreprise Termaco est un chef de file dans la conception et la fabrication de systèmes solaires, de recharge de véhicules électriques et de stockage d'énergie. (Photo : (Photo Le Canada Français - Jessyca Viens Gaboriau))

Les salariés de l’usine Termaco de Saint-Jean-sur-Richelieu ont rejeté le 21 avril dernier l’offre finale et globale de leur employeur. Ils ont voté en faveur d’un mandat de grève à déclencher au moment jugé opportun. La prochaine rencontre de conciliation entre le Syndicat des Métallos (FTQ) et l’employeur est prévue à la fin du mois de mai. 

« Les employés de Termaco sortaient à l’automne d’une période de convention collective de cinq ans. Ils ont vécu cette période de grande inflation sans s’y ajuster nécessairement », déclare d’emblée le représentant syndical Martin Courville. 

Ce sont 80% des 90 employés de l’usine qui ont rejeté l’entente sur la nouvelle convention collective. L’ancien contrat de travail a pris en fin en octobre 2023. « La forte participation de nos membres à l’assemblée générale démontre leur vif intérêt pour la défense de leurs conditions de travail. Leur soutien massif au comité de négociation, qui ne recommandait pas l’adoption des offres de l’employeur, témoigne de leur forte solidarité », mentionne M. Courville dans un communiqué de presse.

Demandes

Le Syndicat des Métallos, qui représente les salariés, continue de négocier les salaires et la durée du prochain contrat. Un conciliateur a été nommé par le ministère du Travail afin d’aider les deux partis dans le but de se rapprocher d’une entente. 

« Les travailleurs chez Termaco ont subi un appauvrissement durant les dernières années où ils étaient vraiment plus bas que le taux d’inflation. Il y a un certain rattrapage à faire, c’est ça qu’on essaie d’aller chercher », affirme M. Courville. Si l’employeur modifie ses offres, une assemblée aura assurément lieu pour présenter les changements.

« On veut une convention de trois ans pour se sécuriser tant et aussi longtemps que les taux d’inflation et les autres facteurs ne seront pas renormalisés », explique Martin Courville.

Il a observé une vague de négociations favorables comme il n’a jamais vu au cours des deux dernières années et demie dans d’autres entreprises où il agit. Il souhaite que les employés de l’usine Termaco de Saint-Jean-sur-Richelieu bénéficient également de ce mouvement. « Les employeurs le savent aussi. On est là et on veut profiter du balancier qui penche de notre côté », ajoute-t-il.

Grève possible

Maintenant que les employés de l’usine Termaco ont voté à la majorité en faveur d’un mandat de grève, cela ne signifie pas pour autant qu’elle sera déclenchée dans les prochains jours. 

Une nouvelle rencontre de conciliation sera tenue à la fin du mois. « La grève, ce n’est pas notre sport national, mais si les membres trouvent qu’ils peuvent faire avancer la négociation par ce genre mouvement, ce sera leur décision à eux. On leur fera nos recommandations », conclut le représentant syndical des salariés de l’usine Termaco de Saint-Jean-sur-Richelieu.

Le Canada Français a tenté d’obtenir les commentaires de la direction de Termaco, mais sans succès.

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