Les écoles paralysées par une première grève lundi

Par mlabrie
Les écoles paralysées par une première grève lundi
Le service de transport scolaire ne sera pas offert lundi matin en raison de la grève du front commun intersyndical. (Photo : (Photo Le Canada Français - Archives))

Les employés du secteur public formant le front commun syndical seront en grève jusqu’à 10h30 le lundi 6 novembre, un peu partout à travers la province, incluant le Haut-Richelieu. Durant cette courte période de débrayage, les enseignants du territoire ne donneront pas de cours, et les services de garde et de transport scolaire seront suspendus le matin.

Le Centre de services scolaire des Hautes-Rivières (CSSDHR) indique qu’en raison de la grève du personnel enseignant, professionnel et de soutien, aucun élève ne pourra se rendre à son école ou à son centre de formation avant 10h31 lundi prochain.

Les parents seront responsables du transport pour l’arrivée de leur enfant. Le transport scolaire se fera normalement en fin de journée. Les services de garde ne seront pas disponibles le matin. Les parents sont invités à communiquer avec la direction de l’établissement d’enseignement de leur enfant pour obtenir plus d’information.

« C’est sûr que la grève demandera aux parents de trouver des solutions. Mais comme enseignants, c’est le seul moyen de pression que nous sommes autorisés à faire. C’est une première salve qui pourrait être suivie par des journées de débrayage complètes, avant le déclenchement d’une grève générale illimitée s’il n’y a pas de règlement », mentionne Ysabel Racine, secrétaire générale et agente d’information du Syndicat de l’enseignement du Haut-Richelieu affilié à la CSQ.

Front commun

Plus de 500 débrayages seront organisés à travers le Québec le 6 novembre dans différents milieux de travail. Le front commun est formé par les quatre grandes centrales syndicales, soit la CSQ, la FTQ, l’APTS et la CSN. Il représente quelque 420 000 travailleurs des services publics, des domaines de la santé, des services sociaux, de l’éducation et de l’enseignement supérieur.

Le front commun met en application son mandat de grève voté à 95% par les différentes assemblées générales dans le cadre des négociations pour le renouvellement des conventions collectives avec Québec. Il pourrait en résulter une grève générale illimitée, déclenchée après des journées de grève périodiques. 

Nouvelle offre

La présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, a déposé une nouvelle offre salariale aux employés du secteur public le 29 octobre dernier. Le front commun a aussitôt dénoncé la proposition, qui comprend une hausse de 10,3% sur cinq ans en plus d’un montant forfaitaire de 1000$ la première année. L’offre précédente était de 9% sur cinq ans. 

« L’offre ne protège pas nos membres contre l’inflation. Sonia LeBel estime que l’augmentation salariale est 14,8%, mais ce n’est pas vrai, car elle inclut dans son calcul le montant forfaitaire de 1000$ et les embauches d’aides à la classe. Ce n’est pas une hausse directe du pourcentage de salaire », dit Mme Racine. Outre la hausse salariale, les enseignants demandent des ajustements à leurs conditions de travail, dont un horaire réduit et une baisse du nombre d’élèves en difficulté d’apprentissage par classe. 

Ysabel Racine ajoute que l’objectif de cette première période de grève est de limiter les impacts sur le service aux élèves, mais d’engendrer un maximum de conséquences sur l’employeur. Elle reconnait que l’ajustement des paies des employés pour les heures non travaillées sera un tracas pour l’administration des centres de services scolaires.

Offre insuffisante

La nouvelle proposition salariale du gouvernement est également jugée insuffisante par le Syndicat du personnel de soutien des Hautes-Rivières (CSN). Certains membres manifesteront devant la polyvalente Chanoine-Armand-Racicot lundi matin. Ils seront eux aussi en grève jusqu’à 10h30.

« Nos membres sont vraiment mobilisés. Ils sont extrêmement déçus de la proposition du gouvernement. Ils auraient voulu aller en grève générale illimitée tout de suite, plutôt que de faire une grève de deux heures », indique le président du syndicat Jacques Lanciault.

« Nos membres ne se sentent pas respectés. Le coût de la vie augmente pour tout le monde. En 23 ans d’expérience au syndicat, je n’ai jamais senti autant de grogne », poursuit M. Lanciault.

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